Après sa première victoire sur le banc cristolien, 1-0 contre Laval vendredi soir, Thierry Froger était bien évidemment satisfait. Satisfait à la fois du résultat, mais aussi de la manière dont son équipe est allée chercher ce but salvateur et tenir le résultat jusqu’au bout.
USCL.FR : Etait-ce un « pauvre match du milieu de l’hiver ? », pour reprendre l’expression de Denis Zanko ?
Thierry Froger : Chaque équipe a voulu ne pas ouvrir les espaces. Nous parce qu’on sait que Laval sort très vite et est très performant à l’extérieur. Et puis aussi par rapport à notre problème en défense. Donc c’est vrai que c’était pas un match extraordinaire. Il fallait être rigoureux et concentré. On a peut-être été un peu plus brillant que nos adversaires. Je crois qu’on avait besoin de ce match-là, contre une équipe, encore une fois, qui a fait beaucoup de points à l’extérieur. Une équipe difficile à manier, très compacte. On est satisfait du résultat. Satisfait aussi de la manière parce que les fins de matches son difficiles pour nous.
USCL.FR : C’est aussi une formidable bouffée d’oxygène pour l’équipe ?
TF : C’est le match qu’il nous fallait. Déjà, il y avait l’adversaire : c’était une performance. Et puis dans le contenu, on a joué avec les moyens, la crispation, mais on n’a pas joué ouvert, on n’a pas fait n’importe quoi. On est resté toujours en équipe. Il y a des matches comme ça où il faut être plus efficaces que flamboyants.
USCL.FR : On a senti que les joueurs ont eu du mal à trouver Frédéric Piquionne. Sa sortie n’a-t-elle pas déstabilisé la défense lavalloise ?
TF : Encore une fois, il faut mettre en perspective l’adversaire : très bien organisé et compact. Fred a été trouvé sur du jeu long mais pas forcément dans les pieds. Ce ne sont pas des matches faciles pour les attaquants… C’est surtout Marcel Essombé qui a fait une belle rentrée. C’est aussi ça une équipe : un passage de relais.
USCL.FR : Cette victoire est-elle due à un surcroit de travail à l’entraînement ?
TF : Je ne sais pas si c’est un surcroit de travail, mais c’est surtout en qualité. C’est plus standard à une équipe qui veut s’en sortir. Il y a eu de la concentration, de l’engagement. Aujourd’hui, on tient 90 minutes. On manquait encore un peu de justesse technique car il y avait un peu de crispation et un adversaire en face qui laissait peu d’espaces. Mais il y avait de l’envie, l’envie d’être ensemble, de jouer un football beaucoup plus cohérent collectivement. Il fallait travailler plus, mais surtout travailler mieux.
CS
Photo AFR José Lopes