Malgré tout ce que peut représenter le Racing Club de Lens pour le football ou pour lui, Jean-Michel Lesage ne fera pas de sentiment ce soir. Pour le 250ème match de Ligue 2 qu’il est sur le point de disputer, l’icône de Créteil est prête à frapper un grand coup ce soir.
USCL: Face à Nancy, l’US Créteil-Lusitanos a une nouvelle fois secoué l’un des cadors du championnat, mais elle n’est revenue qu’avec le point du nul. Que retenez-vous de ce match? La satisfaction d’avoir livré un bon match ou le regret du résultat?
Jean-Michel Lesage: Contre Nancy ou contre les gros adversaires en général, on est souvent plus concentré. Mais ce n’est pas spécifique à Créteil, ça vaut pour toutes les équipes. Même si c’est vrai qu’on aurait peut-être mérité mieux sur le match, le point qu’on a obtenu là-bas est un résultat positif. Ça nivelle aussi les choses par rapport à d’autres matches qu’on aurait peut-être dû perdre.
USCL: La saison dernière en National, les matches contre des adversaires comme Lens, Auxerre, ou Le Havre faisaient partie des motivations de I’USCL à revenir en Ligue 2. En quoi la venue de Lens est un événement pour vous?
JML: Lens est une équipe avec une histoire extraordinaire. Il ne faut pas avoir honte de reconnaître que nous sommes plus petits qu’eux mais on est très fiers de les recevoir à Duvauchelle, et moi encore plus! Je suis de là-bas, mes parents ont habité tout près du stade. En arrivant sur Créteil, mon père a fondé un club de football qui s’appelait Les Supporters Lensois. J’ai même joué pour ce club avant de m’inscrire à Créteil. Contrairement aux jeunes de la région parisienne, j’ai grandi en soutenant le RC Lens plutôt que le PSG ou Marseille. Ma carrière ne m’a jamais amené à jouer pour Lens, c’est un regret. J’aime les valeurs simples et populaires de ce club et son public, fier de ses couleurs.
USCL: Vous vous apprêtez à disputer ce soir le 250ème match de votre carrière en Ligue 2. Que vous inspire ce chiffre?
JML: Ça ne me fait pas plus d’effet que ça, c’est anecdotique. Si je prends un peu de recul, je dirais que c’est la preuve d’une belle carrière. Cette présence et cette longévité au haut-niveau c’est ce qu’on demande aux joueurs professionnels. Ce que j’ai fait depuis mon retour au club montre que j’ai répondu aux responsabilités qu’on m’a données. Sur le terrain, ça fait plaisir de voir que je reste tous les ans le joueur à battre dans les petits jeux techniques. Je chambre même mes coéquipiers avec ça ! Mais au-delà de ça, j’espère que je leur apporte quelque chose. Ils ne me le disent pas forcément parce qu’ils sont insouciants mais je crois qu’ils le pensent.
USCL: Face au Racing, Créteil reste sur une victoire en Coupe de la Ligue et un match nul en Ligue 2. Pensez-vous avoir l’ascendant psychologique sur votre adversaire malgré son statut de club mythique en course pour le retour en Ligue 1 ?
JML : L’ascendant psychologique est pour nous ! C’est un grand club et ils ont l’obligation de gagner pour se rapprocher de leur objectif. On n’a peut-être pas les mêmes objectifs mais on a déjà montré qu’on pouvait être aussi fort qu’eux. On a toujours répondu présent face aux grosses équipes. Après les deux bons résultats décrochés contre eux, ils savent qu’ils n’auront pas la tâche facile.
USCL: Les Béliers ont déjà renversé plusieurs favoris depuis le début de saison. Pensez-vous que I’USCL s’offrira les Sang et Or ce soir?
JML: On fera bonne figure contre Lens, j’en suis sûr. Notre objectif est de continuer à grimper au classement. Décrocher un point serait bien et… en prendre trois serait magnifique En tout cas, je ne pense pas que le match se finira à O-O parce qu’il y a toujours des buts avec nous ! Comme d’habitude, on essaiera d’en mettre, de faire le spectacle, et de ne pas en prendre.
Propos recueillis par JG
Photo AFR José Lopes