C’est officiel depuis 17h00, après trois heures d’entretien, le Président Lopes, Artur Jorge et Raul Aguas ont, comme on pouvait s’y attendre, résilié le contrat qui les liait pour les deux prochaines saisons. Pour les dirigeants cristoliens, la priorité est à présent le recrutement d’un nouvel entraîneur.
Automne 2006, l’US Créteil-Lusitanos est au plus bas. Lanterne rouge de Ligue 2 après la défaite concédée à domicile face à Strasbourg, le deuxième club d’Île-de-France prend déjà le chemin du National. Mais le Président Lopes refuse de se résigner. Après avoir remercié Albert Rust, il met les gros moyens et s’offre Artur Jorge, le dernier entraîneur à avoir décroché le titre de champion de France avec le Paris-Saint Germain. Connu et reconnu par tous, Jorge arrive en messie. Sans sa légendaire moustache. Tout le monde pense au début d’une nouvelle ère, mais personne ne croit si bien dire…Dès sa première conférence de presse, le Portugais prévient : la tâche sera « compliquée ». « Compliqué », l’expression revient tout au long de la saison. Car s’il connaît bien la région parisienne, Jorge n’est pas un habitué du championnat de Ligue 2, ni de ses méthodes de travail. Son apprentissage est un véritable chemin de croix. Et malgré une embellie peu après son arrivée, l’USCL rechute dès le début de l’année 2007. Jorge a beau retourner le problème et les schémas de jeu dans tous les sens, la solution ne vient pas. Et dans les tribunes, on commence à douter. En fin de saison, une belle série de huit matches sans défaite entretient l’espoir. Mais le miracle n’aura pas lieu. Sept victoires, neuf nuls et dix revers, c’est le bilan de Jorge à la tête de l’USCL. Insuffisant. L’opération maintien a échoué et l’USCL reste sur le carreau. Son avenir est en National. Sans Artur Jorge qui n’ira pas au terme de ses trois ans de contrat. Sept mois après son arrivée dans le Val-de-Marne, Mister Jorge quitte la France. Malgré ce revers et ses 61 ans, il pourrait, selon certaines rumeurs, rejoindre prochainement la sélection camerounaise.