Avec deux défaites de rang, les Cristoliens ont perdu la clé de leur destin. Premiers reléguables, les Béliers n’ont plus qu’une seule et ultime solution : gagner à Guingamp et prier pour que leurs adversaires directs ne s’imposent pas. Après huit saisons en Ligue 2, les voilà confrontés à l’enfer du Roudourou et surtout celui du National.
De mémoire de Bélier, il n’a « jamais connu telle situation. » A l’issue de la défaite cristolienne contre Amiens (0-2), Samir Amirèche ne peut cacher une certaine détresse. L’USCL est 18ème à une journée du dénouement. Et alors qu’on les croyait tirés d’affaire après leur série de huit rencontres sans défaites, les Cristoliens n’ont plus leur destin entre leurs mains. « On a souvent connu des saisons difficiles à Créteil. Mais on se sauvait toujours à trois, quatre matches de la fin », soupire ‘’l’âme du club.’’
Demain, il en saura donc autrement. Et pour son dernier rendez-vous de 2006/07, l’USCL pourra bien éprouver quelques regrets. Au-delà d’un début de saison chaotique (quatre points sur les neuf premières journées), les Franciliens ont peut-être perdu leur maintien, il y a quinze jours. A Niort. Face à un concurrent direct. Menant à la pause (1-0), l’USCL s’est laissée surprendre (1-2) par des Chamois plus combatifs et réalistes. En laissant filer trois précieux points, l’US Créteil-Lusitanos bloque son compteur à 40. Pas encore assez. Et pas évident avant la rencontre d’Amiens qui vient avec des rêves de L1 plein la tête… Et du coup, c’est l’USCL qui en prend plein la sienne (0-2). Mauvaise opération et sale soirée pour Artur Jorge. Montpellier a gagné à Ajaccio – sans surprise – Brest a fait de même à Tours et Niort s’en est tiré au Havre (2-2).
A Guingamp, malgré un exercice bien loin des espoirs initiaux, on s’est mis un peu plus tôt à l’abri. Si l’En Avant n’a que trois points d’avance sur l’USCL, il jouit d’une différence de but bien plus confortable (0 contre -16 pour l’USCL). Grâce notamment à une attaque prolifique (43 buts). La quatrième à domicile de L2. Pas mal pour un mal classé. Une offensive que certains qualifieraient de ‘’collective’’. Avec Rivière en tête de gondole (8 réalisations), l’EAG peut aussi compter sur Caggiano (6 buts), Jouffre (5 buts) ou le club des 4 (Shereni, Haquin, Meslin, Eduardo)…
Côté cristolien, l’attaque reste un des plus gros maux. L’avant-dernière du championnat. 32 buts marqués en 37 matches. Vareilles tardera au réveil avant d’être écarté, Baha, alors meilleur buteur, part pour hiberner dans les bas-fonds de la D2 espagnole… Jorge tentera bien un coup de jeune. Pancrate marquera pour son premier match avec les pros mais ses limites le rattraperont. Seul Pataca et ses huit buts contrastent avec cette stérilité. Et encore. Sur les quatre dernières rencontres, l’USCL n’a marqué que trois buts. Dont un csc de Carotti et un but heureux du Portugais à Niort.
De la chance, il en faudra à l’USCL, vendredi au Roudourou. Non seulement il faudra y gagner – chose inédite depuis 99/00 – mais il faudra encore espérer un faux pas de Niort, Brest ou Montpellier. Trois clubs qui joueront à domicile face à des équipes déjà fixées. Guingamp est aussi de ceux-là mais on connaît la pression du public breton. Les Franciliens auront aussi remarqué que Guingamp ne perd plus à domicile depuis six mois (16ème journée contre Amiens, 2-3).
Pour son jugement dernier, l’USCL devra non seulement se montrer convaincant mais devra aussi prier les dieux.