Après une série difficile, la réserve de l’USCL a redressé la barre en s’imposant ce week-end à Feignies (1-3). Désormais, deuxièmes de leur groupe les hommes de Jean-Michel Bridier ont quasiment assuré leur maintien en CFA 2. Pour leur entraîneur, c’est d’abord l’occasion d’orienter sereinement le travail vers la formation.
USCL : Lors de notre dernier entretien, vous veniez de reprendre les rênes de la réserve cristolienne. Pouvez-vous aujourd’hui nous retracer le parcours de l’équipe depuis votre arrivée ?
Jean-Michel Bridier : Je suis arrivé à la mi-octobre, et je suis entré directement dans le bain. J’ai dû m’adapter à un mode de fonctionnement totalement différent de celui des professionnels. Il a fallu trouver un juste milieu entre la rigueur et la souplesse vis-à-vis de joueurs amateurs qui ont d’autres impératifs : études, travail etc…
Le temps de prendre en main mon effectif, nous avions enchaîné deux mauvais résultats. Mais une fois calés, nous avons fait une bonne série avec quatre victoires et un nul contre Valenciennes, la meilleure équipe du groupe. Cette dynamique positive nous a propulsés à la 2ème place, à 4 points du leader valenciennois.
Depuis le mois de janvier, l’absence de joueurs clés a affaibli notre rendement. Ludovic Pancrate, notre buteur, et Abdel Malek Mokdad, notre meneur de jeu, évoluent avec les pros. Quant à Cédric Avinel, défenseur et buteur incontournable, il a été recruté par Watford, en Première division anglaise. Un joueur par ligne dont deux qui totalisent plus 50% de nos buts, ça ne se remplace pas au pied levé ! Nous avons donc légèrement glissé au classement.
USCL : Cette nouvelle donne vous a-t-elle conduit à revoir vos objectifs ?
JMB : Complètement ! Nous avions peut être une chance de conserver notre titre de champion de CFA2, mais aujourd’hui notre niveau correspond davantage à une 6ème place. Nous obtenons de bons résultats avec de jeunes joueurs qui se donnent au maximum. Dans un premier temps, nous allons d’abord chercher deux victoires pour nous maintenir quelle que soit la manière. Une fois à l’abri, nous pourrons de nouveau développer un jeu plus construit, plus ouvert, comme n’importe quelle équipe ayant une vocation formatrice.
USCL : Après une dizaine de journées de CFA2, quels enseignements tirez-vous de cette compétition ?
JMB : En CFA2, c’est généralement celui qui ouvre la marque qui l’emporte. Tant que le score est vierge, les formations restent organisées. Mais dès le premier but, c’est la perte de repères. Les joueurs menés se jettent à l’abordage au mépris de leur organisation. Ça crée d’énormes boulevards pour les contre-attaques. Ces situations de contre sont parfois incroyables. On peut voir des attaques à cinq contre un plusieurs fois par match. En principe, l’organisation d’une équipe doit primer sur son résultat, mais en CFA2, cette règle ne vaut pas ! Paradoxalement, c’est lorsque le score s’aggrave que les équipes se réorganisent. Sans doute par peur d’être handicapées par le goal average.
USCL : Quelles sont vos préoccupations actuelles ? Pensez-vous déjà à la prochaine saison ?
JMB : Nous accentuons notre travail sur le secteur offensif, car avec l’absence du tandem Pancrate – Avinel, nous avons beaucoup de mal à marquer. Nous sommes capables d’être solides, de nous créer beaucoup d’occasions, mais nous ne sommes pas efficaces devant le but. Nous commençons aussi à préparer notre recrutement pour la saison à venir. Ce sera délicat car à l’échelon amateur, seules trois mutations sont autorisées. Alors, comme tout le monde, nous cherchons la perle rare : un avant-centre, jeune, très bon et… pas cher !