En rééducation au CERS de Saint-Raphaël jusqu’à la fin de la semaine, Guillaume Loriot n’a que deux pensées en tête : revenir à 100% et voir son équipe se maintenir en Ligue 2! Le milieu de terrain qui se remet d’une blessure tendineuse au genou évoque cette saison difficile à vivre tant que sur le plan individuel que collectif. Interview.
USCL : Cela fait plusieurs jours qu’on ne vous voit plus du côté du stade Duvauchelle. Vous poursuivez votre rééducation
Guillaume Loriot : Oui, ça fait deux semaines que je suis au CERS de Saint-Raphaël et là, j’attaque la dernière. Ça va mieux, je travaille, je fais beaucoup de renforcement musculaire. Tous les jours de 9h à 12h, je suis en soins. Je fais des exercices de renforcement sur le bas du corps avec les kinés jusqu’à 11h et j’enchaîne par une heure de piscine de 11h à 12h. L’après-midi, de 13h30 à 15h, je fais un travail de musculation sur le haut du corps et de réathlétisation en général avec des exercices de cardio, de la boxe etc… Pour reprendre le même travail de musculation classique sur le bas du corps, il faudra encore attendre que mes muscles retrouvent de leur volume. J’ai pas mal perdu en masse musculaire pendant la période d’arrêt.
USCL : Cette saison aura été un véritable chemin de croix pour vous…
GL : Oui, on peut dire ça. La veille du match contre Nancy (le 19 novembre dernier, ndlr), j’ai ressenti une grosse décharge au genou sur la dernière séance. J’avais toujours plus ou moins une douleur au genou mais ça ne m’empêchait pas de m’entraîner ou de jouer mais là, j’ai vraiment senti qu’il y avait quelque chose. L’IRM a confirmé que j’avais une fissure du tendon au dessus de la rotule. J’ai été au repos pendant un mois complet avant de recommencer à travailler dessus. On a pris notre temps pour assurer le coup mais j’ai rechuté à la fin du mois de janvier. Je reprenais les séances avec le groupe en vue du match contre Dijon et j’ai ressenti exactement la même douleur. Du coup, j’ai repassé les mêmes examens qui ont confirmé qu’il s’agissait d’une fissure et qu’elle s’était même aggravée…
USCL : Comment avez-vous encaissé la nouvelle ?
GL : Le jour où j’ai rechuté, j’étais au fond du gouffre… Ça faisait deux mois que je n’avais pas joué, j’avais hâte de retrouver le terrain, mes coéquipiers et la compétition. J’avais discuté avec Laurent Roussey qui était arrivé entretemps, il comptait sur moi. J’étais vraiment content de revenir et là je savais que je repartais pour 2 ou 3 mois de galère…
USCL : Quelles sont les prochaines étapes pour vous Guillaume ?
GL : Vendredi sera mon dernier jour ici, à Saint-Raphaël. Je verrai le Docteur Cohen pour faire le point. Il transmettra son compte-rendu à Alain Frey, notre doc à Créteil. Je pense que je continuerai à Créteil les soins que je fais ici pendant 2 semaines. Normalement, je devrais pouvoir reprendre la course au début du mois d’avril, mais la probabilité pour que je retrouve la compétition est plutôt faible. Entre le temps qu’il va falloir pour que mon genou soit complètement remis et le moment où je serais à 100% de ma condition physique la fin de saison sera déjà arrivée. Les médecins m’ont dit qu’il ne fallait pas que se presser car ça pourrait provoquer une nouvelle rechute et me forcer à être opéré.
USCL : En plus de votre cas personnel, cette saison délicate pour le club ne doit pas être facile à vivre pour vous…
GL : Je ne te cache pas que j’ai envie de jouer d’autant que la saison se passe mal pour nous. Mais revenir pour me faire mal ou être à court de forme et ne pas être capable de me donner à fond pour l’équipe ça ne servirait à rien. C’est vraiment dur à vivre… Que je sois en tribune ou devant la télé c’est pas évident… tu te sens impuissant.
USCL : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
GL : De revenir en bonne santé et qu’on se maintienne en Ligue 2. Ce sont deux choses auxquelles je pense tous les jours !
Propos recueillis par JG
Photo GL