Arrivé dans le Val-de-Marne l’été dernier, Habib Boumezoued vient d’achever sa première saison sur le banc de l’USCL. L’occasion, pour l’entraîneur des Béliers, de faire un premier bilan du parcours du club ces 12 derniers mois.
Esprit Bélier : Créteil finit dans le top 5 du groupe D de National 2. Pouvez-vous faire un bilan « à chaud » de cette saison ?
Habib Boumezoued : Nous voulons toujours mieux faire. Nous sommes déçus car nous sommes des compétiteurs. Finalement, nous terminons à la même place que la saison précédente. Il y a eu beaucoup de changement au sein du club et la reconstruction d’une équipe n’est jamais évidente. Pour être devant, il faut s’inscrire dans la durée. Nous souhaitons désormais le faire. C’est un bilan amer mais, avec toutes les contraintes et difficultés de cette année, je pense que ce groupe a quand même bien vécu et a mis de la volonté. Les joueurs ont joué le jeu et sont restés concernés jusqu’à la dernière journée. Nous avons des regrets mais le bilan reste tout de même positif.
E.B : Vous avez la particularité de bien connaître ce championnat. Cette saison était-elle différente des autres ?
H.B : Je pense que ce championnat était prévisible. Nous savions que nous allions assister à une grosse saison compte tenu du nombre important de descentes. Toutes les équipes étaient armées pour jouer le maintien. Cette année, certains relégués ont d’ailleurs de très bons effectifs. Il y avait peu de ventre mou et cela rendait chaque match très complexe. A deux journées de la fin, rien n’était joué, dans le haut comme dans le bas du classement, ce qui est très rare. Il faudrait être aveugle pour ne pas constater le réservoir de grands joueurs dans ce championnat. Nous les voyons passer chaque année à l’étage supérieur. Le niveau est élevé. Mais tout cela, nous en étions déjà conscients, c’était prévisible.
E.B : Bourg en Bresse est champion. Que ce soit Fleury, Bobigny ou Furiani, les favoris ont été au rendez-vous. Cela faisait-il partie des choses qu’on attendait ?
H.B : Tout à fait. Les deux premières équipes avaient les plus gros effectifs du championnat. Ensuite, Furiani et Bobigny ont réalisé les meilleurs parcours à domicile. Nous avons un bon effectif mais nous avons trop perdu contre les équipes qui étaient devant nous. La logique du classement a donc été respectée. Malgré tout, nous aurions pu aller chercher davantage de points contre les équipes du bas du classement. Colmar et Besançon pour qui la saison a été dure, sont aussi de bonnes équipes. Nous savions que ce serait un championnat complexe où chacun rencontrerait des difficultés pour se maintenir.
E.B : Qu’est-ce qui vous a le plus plu chez nous cette saison ? Quelles sont vos principaux motifs de satisfaction ?
H.B : Je suis heureux d’avoir réussi à faire vivre ce groupe et ce, malgré les différents changements et contraintes rencontrées cette année. Avec le temps, la cohésion d’équipe est devenue une réalité. Nous commencions à tisser des liens. Le groupe a mis du temps à adhérer aux principes de jeu car d’un coach à l’autre il y a des changements. Moins on modifie les choses, plus on gagne du temps. En revanche, il faut souligner la solidarité du groupe. Il y avait des carences athlétiques à combler en début de saison mais les joueurs ont fait les efforts jusqu’au bout. Nous avons amélioré nos performances de 20%. Le groupe était très réceptif sur ce que je lui demandais.
E.B : Quels seront les axes de progrès pour la prochaine saison ?
H.B : Pour l’avoir vécu, le club a besoin de stabilité. Pour viser plus haut, il faudra gommer certaines choses. Nous devons nous renforcer dans certains secteurs du jeu et réussir à garder nos forces vives, ce qui n’est pas évident. Il faudra aussi ajuster les modes de travail du staff pour essayer de gagner du temps dans certains domaines. Mais plus on changera l’effectif, plus on mettra du temps à mettre les choses en place. Nous allons essayer de faire un peu de magie pour jouer les premiers rôles dès la prochaine saison !