Formé au LOSC, Alexis Araujo est, depuis trois saisons, l’un des hommes forts du collectif cristolien. De ses premiers pas à Tourcoing jusqu’à ses rêves de National, le Capitaine des Béliers a accepté de se dévoiler au fil de nos questions.
Esprit Bélier : Alexis, tu réalises ta troisième saison à Créteil et tu fais désormais partie des piliers du club. Qu’est-ce qui explique cette fidélité ?
Alexis Araujo : L’USCL est un club familial dans lequel je m’épanouis. Ma famille se sent bien à Créteil. Ici, je peux montrer le meilleur de mes qualités footbalistiques. Tous les feux sont au vert pour que je puisse m’exprimer et que je reste ici encore longtemps.
E.B. : Quel bilan dresses-tu de cette première partie de saison ?
A.A. : Le bilan est plutôt mitigé. Nous restons concernés par le sprint final et c’est le plus important. Mais nous pouvons nourrir quelques regrets sur certains matchs à notre portée. Le plus important, c’est de rester dans la course. Souvent, il vaut mieux chasser qu’être chassé.
E.B. D’un point de vue plus personnel, comment analyses-tu ces premiers mois de championnat ?
A.A. : Je me sens bien. Cette saison, nous nous appuyons sur une nouvelle philosophie de jeu. Il a fallu s’adapter et je me sens de mieux en mieux. Je pense que mes performances s’améliorent au fil des matchs. J’essaie de faire de mon mieux pour aider l’équipe.
E.B. Tu aides notamment l’équipe à travers ce rôle de capitaine qui te tient à cœur ?
A.A. : Oui, être capitaine de l’USCL est une fierté. Je l’avais déjà été en U17 Nationaux au LOSC mais, en Sénior, l’année dernière était ma première. Le coach m’a à nouveau confié le brassard cette saison. Je tiens à ce rôle important. Cela m’aide à me surpasser. Chaque jour, j’essaie de montrer l’exemple sur et en dehors du terrain. J’essaie aussi d’être le relais entre le coach et le Groupe.
E.B. Sur le terrain, tu excelles notamment dans le rôle de passeur…
A.A. : J’ai toujours préféré être passeur plutôt que buteur. L’année dernière, j’ai délivré treize passes décisives. Cette saison, j’en suis à cinq, mais je travaille tous les jours à l’entrainement pour m’améliorer, faire des passes et marquer quelques buts. Les statistiques sont importantes, mais cela ne m’obsède pas. Aujourd’hui, ce qui me motive, c’est la montée en National.
E.B. Au-delà de ces qualités de passeur, comment te décrirais-tu ?
A.A. : Je suis un joueur qui ne lâche pas, même lorsque les matchs sont compliqués. Je donne tout sur le terrain et j’espère que c’est perceptible depuis les tribunes.
E.B. : Quelles sont tes sources d’inspiration dans le football ?
A.A. : Avant qu’il n’arrête sa carrière, je regardais beaucoup Eden Hazard.J’ai été formé à Lille et c’était une source d’inspiration évidente pour moi. J’aime beaucoup également Cristiano Ronaldo, même s’il est en fin de carrière, il a toujours des statistiques phénoménales. Comme club, j’adore le Réal. J’aime beaucoup City également. J’aime les équipes qui jouent et qui font plaisir à regarder. Pour moi, Lille reste un club à part. C’est là-bas où tout a commencé et je continue à regarder tous leurs matchs.
E.B. Dans la vie, à part le foot, quels sont tes centres d’intérêt ?
A.A. : Mon fils vient de fêter son premier anniversaire. C’est forcément une source d’occupation majeure. Lorsque j’arrive à prendre un peu de temps pour moi, j’aime bien aller jouer au Padel avec mes coéquipiers. J’aime bien regarder les séries et le soir, nous sommes nombreux à nous retrouver sur la console. Je pense notamment à Amadou, Enzo, Jérémy, Mickaël, Clément. Notre amitié ne se limite pas au terrain. Nous avons un vrai groupe et nous partageons beaucoup de choses dans notre vie quotidienne. C’est ce qui va faire la différence dans les moments difficiles. Je sais que nous serons toujours là les uns pour les autres.
E.B. : L’année dernière, on sentait beaucoup d’affinité avec Baouia que tu connaissais bien. Qui l’a remplacé dans ce rôle de binôme cette saison ?
A.A. : Je partage ma chambre avec Enzo (Valentim) et j’ai beaucoup de liens avec lui. C’était déjà le cas la saison passée. J’ai aussi appris à connaitre Mickaël (Salamone). C’est devenu un super ami et nous allons même partir en vacances ensemble cet été. Parmi les nouveaux, Amadou est un garçon extra également. J’ai l’habitude de bien m’entendre avec tout le monde mais, cette année, nous avons la chance d’avoir un Groupe qui vit bien. Tous les gars sont top et tout le monde est important dans ce projet.
E.B. : Te souviens-tu de tes tous premiers pas sur un terrain ?
A.A. : Oui, j’avais cinq ans et je jouais à Tourcoing où je suis né. Mes parents habitent encore là-bas. Je viens d’une famille de footballeurs. Mon père a joué à Guimarães au Portugal. Mon oncle a été professionnel en Belgique. Mes tantes jouaient également. J’ai été recruté par le LOSC à 7 ans. A l’époque, j’étais loin de penser à une carrière de professionnel. Le chemin n’était pas tout tracé. Je ne rentrais pas dans le moule à cause de mon physique. Je pensais surtout à prendre du plaisir sur le terrain. J’étais petit, mais je n’avais peur de rien ! Il faut savoir s’adapter et faire preuve d’intelligence. Plus les années passaient et plus je progressais. Le déclic est arrivé avec ma saison en U17 Nationaux. Ensuite, tout est allé très vite. Quelques grands clubs européens se sont intéressés à moi. J’ai signé mon premier contrat professionnel à 16 ans au LOSC. Aujourd’hui, j’en ai 27. Je n’ai pas vu le temps passer.
E.B. : Au sein de ce parcours, quel est ton souvenir le plus marquant ?
A.A. : Mon meilleur souvenir, c’est ma convocation avec le LOSC en Champions League pour un match à Zurich. J’ai également fait quelques entrées avec l’équipe première en Ligue 1 ou en Coupe de la Ligue. C’est un autre monde, mais on est tellement dans le match qu’on ne réalise pas ce qu’il se passe autour.
E.B. : Quand on a été formé au plus haut niveau comme toi, on a forcément envie de regarder vers le haut…
A.A. : Oui, j’ai de l’ambition et Créteil a tout pour être au haut niveau. Depuis deux ans, le club n’est pas à sa place. On veut faire changer les choses et faire remonter l’USCL. Personnellement, ça me tient à cœur.
E.B. : Que peut-on te souhaiter pour la suite de cette saison ?
A.A. : De ne pas me blesser ! C’est le plus important. J’ai eu la chance de disputer tous les matchs cette saison et j’espère pouvoir continuer à aider l’équipe. Je touche du bois. J’espère aussi être décisif. Mon souhait ultime, c’est de refaire monter le club en National.