Sensation de ce début de saison en Ligue 2, le Stade Lavallois vit tout simplement la meilleure période de son histoire. Elu meilleur entraineur du National en 2022, Olivier Frapolli est l’un des artisans de cette success story. Un visage bien connu des Cristoliens. Et au Stade lavallois, c’est loin d’être le seul.
Les soirs de match, Francis Le Basser prendrait presque des airs de stade Duvauchelle. Sur le banc mayennais, ils sont trois à avoir fait leurs classes à l’USCL. Parmi eux, Olivier Frapolli, actuel coach des Tangos.
A 52 ans, le natif de Hyères a déjà un CV bien rempli. Révélé par le TFC au début des années 90, l’ancien libéro compte plus de 50 matchs de D1 à son actif. International espoirs, il avait également participé à la qualification pour l’Euro 1994 aux côtés d’un certain Zidane.
Après son passage à Toulouse, c’est en Ligue 2 qu’Olivier Frapolli fera l’essentiel de son parcours avec plus de 250 matchs à ce niveau…dont 61 sous les couleurs de l’USCL. Pour l’ancien défenseur, c’est en effet à Créteil que se produira la bascule. Après trois saisons sous le maillot bleu, Frapolli raccroche les crampons, mais reste dans le Val-de-Marne. C’est à ce moment que commence son parcours d’entraineur après une première expérience d’entraineur-joueur avec la réserve.
Réserve…première…entraineur-joueur…adjoint…intérim…entraineur principal…A Créteil, l’actuel Lavallois a tout connu. Au total, Olivier Frapolli aura donc passé plus de 8 ans dans le Val-de-Marne. Un parcours qui a contribué à faire du technicien ce qu’il est aujourd’hui.
Entraineur reconnu, Frapolli n’en est pas à son premier coup d’éclat. En 2014, il accède une première fois à la Ligue 2 avec l’US Orléans et est désigné meilleur entraineur du National par ses pairs. Huit ans plus tard, il récidive donc chez les Tangos pour sa troisième saison au club.
L’apprentissage de la Ligue 2 n’a pas été simple pour les Lavallois, mais le maintien acquis à la dernière seconde du dernier match a forgé les caractères et soudé les troupes. Cette saison, les Mayennais marchent sur l’eau. Même lors de sa montée en Ligue 1, en 1976, le club n’avait pas connu un tel début de parcours.
Pour mener à bien sa mission, Frapolli a su s’entourer. Depuis 2020, Gilles Bourges officie à ses côtés. D’abord entraineur des gardiens chez les Tangos, l’ancien portier du Stade rennais se consacre désormais à une fonction plus large d’adjoint.
Passé par Créteil sous l’ère Hinschberger (2014-15), Bourges n’avait pas croisé Olivier Frappoli à l’USCL. Il y a, en revanche, fait la connaissance de Francis de Percin, lui aussi entraîneur adjoint du Stade lavallois depuis cette année.
Formé au PSG, l’ancien latéral a passé sept ans à Créteil, en tant que préparateur physique et adjoint. Arrivé en 2011, il avait notamment décroché la montée en Ligue 2, deux ans plus tard, aux côtés de Jean-Luc Vasseur. Dans le Val-de-Marne, de Percin a pu développer son expérience aux côtés d’entraineurs comme Thierry Froger, Stéphane Le Mignan, Laurent Roussey, Laurent Fournier ou encore Yann Lachuer. De quoi rebondir ensuite en Ligue 2, d’abord à Amiens puis à Grenoble (dans les deux cas aux côtés de Philippe Hinschberger) et, depuis cet été, à Laval.
Dernier maillon de la diaspora cristolienne, José Ferreira est l’un des hommes forts du projet lavallois. Directeur Général de l’USCL lors de sa remontée en Ligue 2, en 2013, le Portugais était déjà passé par Laval à deux reprises il y a une quinzaine d’années. Travailleur discret, l’ancien expert-comptable avait un peu disparu des radars après son départ de Créteil. Il a fait son retour en Mayenne, à la demande du Président du club, en tant que numéro 2 du comité consultatif. Après avoir embrassé un rôle assez large alliant l’administratif et le sportif, l’ancien Cristolien semble vouloir désormais se concentrer sur le recrutement.
Ce sont donc quatre anciens Val-de-Marnais qui font les beaux jours du Stade Lavallois. Et à en croire les résultats, la mayonnaise a l’air de prendre. Actuellement quatrième au classement, le Stade Lavallois a fait tomber Valenciennes, le Paris FC, Guingamp, Bastia, Caen, Rodez, Angers ou encore Bordeaux…
Laval n’avait plus été leader de Ligue 2 depuis 23 ans (2000-2001). Un début de saison impressionnant qui a longtemps fait des Tangos, l’équipe la plus en forme parmi les 104 clubs de D2 des grands championnats européens. Qui sait où la belle histoire s’arrêtera ? La route est encore longue mais, après une première année de Ligue 2 compliquée, le vœu du Président Lairy – finir entre la 1ère et la 9ème place – semble largement à la portée des Tangos.
Crédit photo : : Nicolas Geslin/Stade Lavallois.
