Révélé par sa saison à Créteil, Moïse Mahop a fait le grand saut. Cet été, le latéral formé à Nantes a posé ses valises à Annecy où il évolue désormais en Ligue 2. Malgré les exigences liées au monde professionnel, le Camerounais est vite rentré dans le bain. Désormais titulaire avec les Annéciens, l’ex-Cristolien n’a jamais douté de ses capacités. Pour lui, l’USCL a été une famille et un tremplin.
Esprit Bélier : Moïse, les supporters cristoliens t’ont découvert l’an passé avec ta saison de National 2. Peux-tu nous résumer ton parcours avant ton grand saut vers la Ligue 2 ?
Moïse Mahop : J’ai été formé au FC Nantes où j’ai évolué entre 14 et 19 ans. J’ai ensuite signé mon premier contrat professionnel en rejoignant Guimarães au Portugal. Malheureusement, le Covid a contrarié mes plans. Je suis donc revenu en France, aux Herbiers, où j’ai passé un an et demi en National 2 avant de signer à Créteil. Cet été, j’ai saisi l’opportunité de rejoindre Annecy en Ligue 2.
EB : Pour toi, Créteil a donc été le parfait tremplin…
MM : Effectivement, ma saison de National 2 avec Créteil m’a beaucoup aidé. J’ai pu me mettre en valeur et montrer mes qualités au grand jour. J’ai toujours voulu jouer au plus haut niveau. J’ai toujours cru en moi. Mes coéquipiers peuvent en témoigner. La transition entre le National 2 et la Ligue 2 n’est pas facile, mais je n’ai jamais douté de mes capacités.
EB : Quel souvenir gardes-tu de cette saison à Créteil ?
MM : Ma saison à Créteil fait partie de mon parcours d’apprentissage. A l’USCL, j’ai pu évoluer avec des coéquipiers d’expérience et de qualité. Je garde de très bonnes relations avec le club et ses supporters. J’ai été surpris par leur capacité à nous soutenir, sur tous les terrains, dans le bonheur ou la douleur. Nous étions une famille. Pour moi, c’était du jamais vu. Je ne garde que des bons souvenirs de cette belle saison, même si l’issue n’a pas été celle que nous espérions. Cela fait partie de mon apprentissage.
EB : Quels étaient les joueurs dont tu étais le plus proche et quel souvenir gardes-tu de la vie au sein du groupe ?
MM : Je m’entendais bien avec tous mes coéquipiers, mais j’ai sans doute partagé plus de moments avec Maël Sedagondji, Isamel Keita, Alan Tankeu ou Alexis Araujo. Nous avons beaucoup rigolé dans le vestiaire. Le groupe aimait chambrer. Il y avait une excellente ambiance et beaucoup de rires. Alexis Araujo était notre leader technique, mais j’aimais le taquiner sur la taille de ses pieds ! C’était toujours bon enfant.
EB : Et sur le plan sportif, quel a été le fait marquant de cette saison ?
MM : Probablement notre victoire contre le Racing en Coupe de France. C’était un match très compliqué face à une très belle équipe. Nous avons su inverser la tendance en seconde période et aller chercher la qualification aux tirs au but. C’était une victoire à l’arrachée construite grâce à la force du collectif.
EB : A Créteil, tu évoluais en tant que latéral. Est-ce ton poste de prédilection ?
MM : C’est effectivement le poste auquel j’ai le plus évolué depuis ma formation à Nantes jusqu’à cette arrivée en Ligue 2. Je me décris comme un latéral assez offensif. J’ai inscrit deux buts et délivré trois passes décisives l’an passé à Créteil. J’aime bien combiner et apporter sur le front de l’attaque en mettant les buteurs dans les meilleures conditions. Mais je n’oublie pas qu’un latéral doit aussi savoir défendre. J’essaie d’être le plus complet possible, en jouant sur ces deux tableaux.
EB : Comment s’est passée ton arrivée à Annecy ?
MM : J’avais quelques propositions en National 2 ou en National, mais j’étais persuadé que je pouvais jouer plus haut. J’ai eu l’opportunité d’aller faire un essai à Annecy. J’y ai passé trois semaines et j’ai pu démontrer mes qualités lors des matchs amicaux avant de signer un contrat professionnel. Annecy est une très belle ville. La vue est incroyable. Les gens sont accueillants. Je suis heureux d’être au club. J’y ai d’ailleurs fait la connaissance de Kévin Farade avec qui je me suis lié d’amitié avant qu’il ne soit prêté à Nancy.
EB : En très peu de temps, tu t’es fait une place dans ce groupe pro…
MM : J’ai effectivement démarré la saison titulaire avec une progression constante. Je ne suis pas encore à 100%, mais je vais crescendo. Les résultats suivent. Nous avons une défense assez solide. J’ai joué toutes les minutes jusqu’à ma blessure aux adducteurs. J’espère retrouver la compétition rapidement et revenir plus fort. L’équipe progresse et je suis persuadé que nous avons les qualités pour aller chercher de belles victoires.
EB : La Ligue 2, c’est vraiment un autre monde ?
MM : Bien sûr. Tout va plus vite. Les joueurs sont plus tranchants. La moindre erreur se paye cash. L’intensité est vraiment très élevée. Notamment avec le jeu que nous proposons. Annecy est l’équipe qui court le plus en Ligue 2. Le rythme est incroyable.
EB : Malgré un emploi du temps chargé, gardes-tu un œil sur le parcours de l’USCL ?
MM : Oui, je suis le club chaque week-end. Je prends régulièrement des nouvelles auprès de mes amis et notamment Clément Jolibois. Créteil est un club me tient à cœur. J’y ai vécu de belles choses avec des personnes formidables que ce soit dans le staff, parmi les joueurs, ou dans la partie administrative. Je ne peux pas me détacher du club en un claquement de doigts.
EB : Que peut-on te souhaiter pour la suite de ton parcours ?
MM : J’espère pouvoir enchainer les matchs et les victoires. Je veux continuer à engranger de l’expérience pour, pourquoi pas, aller voir plus haut.