De retour dans le groupe cristolien après sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations, Kassim Ahamada s’est livré sur le parcours inédit des Comores à la CAN !
Pour la première fois de leur histoire, les Comores disputaient une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (vs Cameroun en 8ème). Pendant la compétition, Kassim Ahamada a malheureusement été touché par le COVID et n’a donc pu aider ses coéquipiers. Malgré cela, il est revenu, pour nous, sur le parcours historique des Comores.
Bonjour Kassim, félicitations à toi et à toute la sélection pour votre performance historique ! Comment avez-vous vécu ce parcours ?
L’équipe a réalisé un parcours historique ! On a commencé doucement, car c’était notre première participation à la compétition. Il fallait un temps d’adaptation. Le groupe s’est bien repris contre le Ghana avec cette première victoire à la CAN. On a tout de même réussi à se qualifier pour les huitièmes en finissant meilleur troisième des poules. C’est historique pour nous et pour tout le peuple Comorien. Nous sommes vraiment fiers de ce que nous avons réalisé.
Comme pour ton pays, c’était ta première participation à une CAN. Qu’as-tu pensé des infrastructures ?
Concernant les infrastructures, nous n’avions pas un bon terrain d’entraînement. Notre préparation n’était pas optimale. Sur les terrains de matchs, rien à dire. Ils étaient de très bonne qualité.
Malheureusement, la compétition a été faussée à cause des nombreux cas de COVID. Pire encore, lors des huitièmes de finale votre sélection a dû faire appel à un joueur de champ pour aller dans les buts. Cela a un peu gâché la fête ?
Pour en revenir aux huitièmes de finale face au Cameroun, les gens pensent qu’avoir mis un joueur en tant que gardien de but, a gâché la fête mais pas du tout ! Dès que nous avons su que nos gardiens étaient positifs, nous avons pris cela à la rigolade. On a tout de même essayé de faire les démarches pour avoir un gardien. Mais les règles avaient été changé la veille du match, alors que d’autres équipes avaient pu jouer avec des joueurs qui sortaient de la même situation. Pour conclure sur ce sujet, la fête n’a pas été gâchée. Au contraire, on a pris du plaisir et je pense que c’est l’un des moments les plus marquants de cette CAN.
Tu as joué plusieurs matchs en National et en Coupe de France, qu’est-ce qui est différent d’un match de Coupe d’Afrique des Nations ?
Je dirais d’abord l’engouement et l’ambiance qu’il y autour des matchs ! Face au Cameroun par exemple, on s’entendait à peine parler sur le terrain. Après la CAN, c’est le très haut niveau, même si en National il y a de très bons joueurs. Là, il y a des joueurs comme Achraf Hakimi, les frères Ayew, Denis Bouanga…qui jouent dans de très gros clubs. Il y a également plus d’intensité et les duels sont plus durs. Techniquement c’est très propre et l’erreur n’est pas permise.
Quels sont les points positifs que vous pouvez retenir de cette compétition malgré les circonstances de votre élimination ?
On a profité de cette CAN à fond. On a passé quasiment un mois ensemble dans une très bonne ambiance que ce soit sur ou en dehors du terrain ! On a passé de très beaux moments. On a pu découvrir le très haut niveau, avec l’exigence qu’il y a à chaque match. Cela va nous forger et on espère être en Côte d’Ivoire pour la CAN 2023. C’est notre objectif. Il faut donc retenir les points positifs pour une première participation et pouvoir faire mieux dans deux ans.
Bon retour à Créteil Kassim !
(Crédits : Icon Sport)