Emmanuel Da Costa avait le sourire après la victoire de l’USCL face à Laval (2-1). Malgré une fin de saison aussi difficile qu’incertaine, le coach cristolien a tenu à féliciter l’engagement de ses joueurs.
Emmanuel, que retenez-vous de cette prestation ?
Emmanuel Da Costa : Ma première pensée va au Président et à tous les gens qui aiment ce club. On était dans une situation difficile et, aujourd’hui, les vrais Cristoliens, que ce soient les supporters, le Président, le personnel administratif, ou le staff sont récompensés pour le travail réalisé depuis quelques semaines. Même si les derniers résultats étaient en notre défaveur et ne montraient pas tout les efforts réalisés. J’ai une grosse pensée pour mon Président. Je ne passe pas de pommade, car je n’ai rien à gagner, mais lorsqu’on a un Président amoureux de son club, on a envie de lui dédier cette victoire.
Malgré le situation difficile, il y a eu beaucoup de joie lors du deuxième but…
EDC : C’est pour tous ceux qui pensaient qu’on était morts et qu’on avait abandonné. On a connu des matchs et des semaines difficiles mais, à domicile, on a toujours montré un beau visage depuis que je suis arrivé. Mais nous n’avons pas été récompensés. Ce soir, par rapport au contenu, on a eu peur, justement, de ne pas être récompensés, surtout lorsqu’on voit les résultats de nos concurrents. Il y a une grosse satisfaction, les joueurs sont allés chercher cette victoire. Ça montre que lorsque le groupe est à 100%, il est capable de faire de bonnes choses, même si nous avons eu un coup de mou en début de seconde mi-temps. Un gros coup de chapeau aux joueurs !
Cette saison, vous avez pris 6 points face à Laval…
EDC : Les trois premiers ont été pris par mon ami Richard et on ne peut pas lui enlever ça. Ce soir on a pris 6 points contre une équipe de Laval qui n’était pas en roue libre et qui, au contraire, était venue pour faire un vrai résultat. On l’a vu dans leur attitude et leur volonté d’aller gagner le match. Chapeau à eux car je ne suis pas sûr qu’il y ait autant d’engagement chez toutes les équipes qui n’ont rien à jouer. C’est pour ça que notre victoire est encore plus belle. En première période, notre adversaire n’a pas été bon parce que nous, nous avons été bons, voire très bons même si on a un peu manqué de justesse technique. Sur la deuxième période, on savait que, physiquement, on n’était pas prêts. Avec tout ce qui nous est arrivé, c’est un secret de polichinelle. Mais encore une fois, on a été capables d’aller chercher les ressources qu’on n’avait pas su trouver lors des trois derniers matchs car on était complètement lessivés. Aujourd’hui, on a fait honneur à nos couleurs.
Il y a beaucoup d’incertitude quant à l’issue de cette saison. Comment le vivez-vous ?
EDC : C’est difficile pour tout le monde, et encore plus pour les 4 qui ferment la marche. On attend avec impatience de savoir, même si on ne comprend pas tout. Il y a des bruits de couloir. La seule certitude, c’est qu’on ne finira pas derniers. Maintenant, il y a un match très difficile qui s’annonce à Bastia-Borgo. On aura peut-être encore un ou deux joueurs en moins, mais comme d’habitude, on essaiera d’aller chercher le meilleur résultat possible.
Il y a eu beaucoup de tensions à la fin du match…
EDC : Je me suis excusé auprès d’Olivier, même si je n’y suis pour rien. Même si j’ai ce tempérament de compétiteur et que j’essaie de transmettre la haine de la défaite à mes joueurs. Aujourd’hui, j’y suis parvenu, mais ce ne sont pas des gestes qu’on a envie de voir sur un terrain de football. Je n’ai rien vu, j’étais en train de fêter le but. Je suis allé m’excuser car ce ne sont pas les valeurs que je transmets à mes joueurs. On va régler ça en interne. Après, il faut comprendre aussi notre situation. Il faut prendre du recul et ne pas juger trop vite. On va discuter avec le joueur pour avoir sa version. Mais bien sûr, ces comportements ne sont pas acceptables.