Emmanuel Da Costa n’a pas caché son inquiétude et sa colère lors de la traditionnelle conférence d’après-match. Pour le coach val-de-marnais, les Béliers ont payé cash quelques erreurs grossières. Inacceptable à ce niveau.
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On imagine votre frustration avec cette défaite à la dernière minute…
Emmanuel Da Costa : Ce n’est même plus à la dernière minute, c’est à la dernière seconde. Il y a de la frustration, il y a de la déception et il y a de la colère. C’est une répétition du match de Villefranche. Les fins de matchs sont cruelles, surtout parce que nous ne faisons pas ce qu’il faut. Lorsque vous trichez avec le foot, le foot vous rattrape. On va surtout retenir nos fins de matchs, comme à Villefranche où nous étions très bien pendant 81 minutes…Aujourd’hui, nous arrivons à faire ce qu’il faut en menant au score. Cela faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé. Nous avons des balles pour tuer le match et derrière nous nous faisons punir sur des erreurs trop grossières pour ce niveau. Il y de nombreuses explications, mais il y a un paramètre que je ne tolère pas, c’est l’envie, la générosité et le don de soi. Sur les dernières minutes, à Villefranche ou ce soir, il nous a manqué ces valeurs pour aller chercher des choses.
Est-ce donc un problème de concentration dans les fins de match ?
EdC : J’ai trouvé que nous étions très électriques. Quand vous êtes électriques, vous perdez de la lucidité. Il faut faire preuve de calme et rendre une partition correcte, chacun dans son rôle. Sur la deuxième mi-temps, nous étions trop énervés. Quand vous êtes dans cet état, vous faites des erreurs grossières et vous les payez cash. C’est ce qu’il nous est arrivé ce soir.
Est-ce cette nervosité n’est pas liée à la mauvaise série en cours ?
EdC : Les joueurs ont l’envie de bien faire. Même si je suis en colère et que j’ai fait trembler les murs après le match de Villefranche. Même s’ils me maudissent parce que demain matin à 8 heures, ils seront là, je fais mon job. Les joueurs sont intelligents. Ils savent que je suis juste. Cette spirale négative joue évidemment. On a l’impression que tout nous tombe dessus. Ce n’est pas la première fois que je vis ça. Mais dans ces moments, le diable se situe dans les détails. Nous ne sommes pas capables de faire ce qu’il faut pour minimiser les risques. Je suis en colère, car on ne peut pas prendre des buts comme ça à ce niveau-là. Il faut améliorer beaucoup de choses. Dans les moments importants, lorsqu’il faut faire mal à l’adversaire, on ne le fait pas. Dans les moments importants, on ne fait pas ce qu’il faut, défensivement ou offensivement. Dans la maîtrise technique, on doit également faire beaucoup mieux. On ne peut pas perdre autant de ballons faciles.
On espère évidemment une réaction lors du prochain match face à Boulogne ?
EdC : On espère une réaction à chaque match ! Aujourd’hui, Sète était aussi un concurrent direct. Je suis inquiet. Je savais pertinemment l’ampleur de la tâche en arrivant ici. Il n’y a pas de baguette magique. Il faut assumer et prendre ses responsabilités. On n’est pas au niveau d’un club comme l’USCL. Je suis très inquiet sur l’avenir. Je n’attends pas que l’issue puisse venir d’une décision des instances. Dans ces moments là, on a besoin que tout le monde soit soudé et que tout le monde tire dans le même sens…Je suis inquiet sur le sportif et sur l’atmosphèr