Pendant la trêve, nous vous proposons des interviews des principaux acteurs du club cristolien que vous pouvez retrouver dans le magazine officiel de l’USCL : L’Esprit Bélier.
Véritable tremplin vers l’équipe première et le plus haut niveau, la N3 avait enclenché une dynamique positive depuis la reprise de la compétition. De nouveau au repos forcé, Brice Deniaud et ses hommes attendent avec impatience le retour aux affaires.
Quel regard portez-vous sur ce championnat de N3 ?
Brice Deniaud : Depuis la réforme des championnats (passage de la CFA 2 à la N3 qui regroupe les équipes par région), le niveau est beaucoup plus relevé. Cela est dû au fait que le réservoir de joueurs en Île-de-France est plus conséquent qu’en province. Par conséquent, les équipes franciliennes ont tendance à être, de manière générale, meilleures. La conséquence est aussi que nos déplacements sont plus proches et donc moins coûteux. C’est un championnat intéressant où nous voyons tous les ans des joueurs qui arrivent à franchir des paliers, à se mettre en avant et à passer au niveau supérieur.
Quelle est la vocation de cette équipe réserve ? Quelles sont ses relations avec l’équipe première ?
Peut-on parler d’un groupe senior et non de deux équipes distinctes (National et National 3) ?
BD : L’objectif de cette réserve est de faire monter un maximum de joueurs avec le groupe National. Chaque année, nous arrivons à en sortir et c’est une satisfaction. Cela permet aussi aux joueurs de l’équipe première qui ne sont pas dans le groupe d’avoir du temps de jeu avec la réserve. Ainsi, ils se maintiennent prêts pour Carlos Secretàrio. La pandémie a compliqué le repérage de nouveaux joueurs et nous n’avons pas pu faire de détection. Nous avons dû nous appuyer sur l’effectif de l’année dernière et l’agrémenter de quelques joueurs déjà connus. Il est encore difficile de nous appuyer sur nos U18 dans la mesure où ils sont encore en R2. Ces jeunes là commenceront à apparaître en réserve dès lors que l’équipe évoluera à un niveau plus élevé, grâce notamment à l’apport de l’Académie.
Les relations avec le National sont très étroites car nous avons bon nombre de joueurs qui s’entraînement en équipe première. C’est une bonne chose car cela permet aux joueurs de se connaître et de pouvoir répondre présent si jamais ils sont convoqués par Carlos Secretàrio. Le bémol est que certains joueurs ont une activité en parallèle (Travail, études). Malgré cela, plus de la moitié des mes joueurs se sont entraînés avec le groupe National et 3 joueurs ont même pris part à des rencontres.
Et les jeunes dans tout ça ? Font-ils partie du projet N3 ?
BD : Les jeunes font partie intégrante du projet N3, mais c’est plus facile de former les jeunes en les entourant de quelques anciens. Eux (les anciens) savent très bien pourquoi ils sont là. Ils sont passionnés de football, ils aiment ça et veulent jouer. Je leur demande d’encadrer les jeunes. Pour autant, ils peuvent aussi intégrer l’équipe première. C’est au mérite et ils le savent.
Vous affrontez quelques réserves professionnelles ? Comment vous situez-vous par rapport à elles ?
BD : Les niveaux sont équivalents. Nous avons gagné contre la réserve du PSG, mais cela a été dur. Cela a été l’un des matchs les plus compliqués depuis le début de saison.
Nous n’avons pas encore affronté la réserve du Paris FC, mais chaque année nous finissons à des positions semblables au classement, malgré des fonctionnements différents. Le PFC fonctionne avec un centre de formation, je pense qu’ils ont parfois 2 entrainements par jour alors que nous n’en avons que 4 par semaine. Ils n’ont pas les mêmes contraintes que la plupart des clubs de N3 ont.
Vous ne pouvez pas jouer la montée, est-ce plus compliqué de se motiver dans ces conditions ?
BD : C’est vrai qu’il n’y a pas de montée, mais il ne faut pas descendre. C’est un objectif du club de garder cette équipe en National 3.
De plus, nous sommes tous des compétiteurs. Je demande à mes joueurs de jouer le haut de tableau et c’est ce qu’ils veulent.
Après, ils ont tous une marge de progression. Je dois avoir 80% de jeunes et c’est donc en jouant un maximum de matchs avec la National 3 qu’ils vont pouvoir s’aguerrir pour espérer aller avec la National.
C’est la compétition, on ne joue jamais un match pour le perdre et on a tous cette mentalité.
Que pensez-vous de l’arrêt du championnat ? Comment avez-vous vécu l’arrêt de la compétition ? Et qu’avez-vous prévu pour faire face à cette situation ?
BD : Cette pandémie est à prendre au sérieux. On subit cette situation comme tout le monde. On a dû s’adapter rapidement. Ahmed, qui s’occupe de la partie préparation physique, envoie des programmes aux joueurs tous les jours. Dès que nous pourrons reprendre l’entrainement, nous nous attellerons à la tâche. Maintenant, on ne sait pas où l’on va, si ce confinement sera prolongé. Il faut faire avec, comme tous les autres clubs de France.
Individuellement, je sais que les gars ne restent pas inactifs. Je sais qu’ils suivent les programmes et, de toute façon, cela se verra à la reprise.
Malgré cette interruption, peut-on tirer un premier bilan de cette saison ? Est-ce une première tendance se dégage ? Quels sont, selon-vous, les favoris de ce championnat ?
BD : Nous avons fait une super préparation. Nous avons énormément bossé dès les 15 premiers jours. Il fallait rattraper le retard dû à cette même pandémie. Nous avons fait une semaine de préparation supplémentaire mais, dès la reprise, j’ai vu que mes joueurs étaient revenus en forme. C’est super, et ce n’était pas forcément le cas pour certains de nos adversaires. J’ai été satisfait aussi par le fait que nous avons été, jusque-là, épargnés par les blessures.
Sur ces 6 premiers matchs, j’ai pu voir que nous montons en puissance, avec une belle victoire contre le PSG B. Nous avons à cœur de continuer sur cette lancée. Nous pouvons compter sur l’apport de nouveaux joueurs. Quelques équipes se détachent comme Aubervilliers, le Racing et Evry. Ce sont des équipes qui, je pense, vont se battre pour le titre. Bien sûr, nous allons tout faire pour les battre. Nous sommes juste derrière au classement et j’attends ces confrontations avec impatience.
Comment voyez-vous la suite de cette fin de saison ? Quels sont les objectifs ?
BD : Nous sommes, pour l’instant, dans le haut du tableau et ça nous motive à y rester. Nous étions en train de monter en puissance, nous commencions à développer du beau football. Maintenant, nous sommes dans l’attente de la reprise de championnat et nous voulons rester sur cette lancée.