Faites connaissance avec Edgar Sà !


C’est l’une des figures de l’ombre de l’USCL. Arrivé dans le Val-de-Marne cet été, Edgar Sà s’est rapidement imposé comme l’un des hommes de confiance de Carlos Secretàrio. A 40 ans, cet ancien joueur professionnel se consacre pleinement à la préparation physique des Béliers. Une mission qu’il s’efforce de mener en conjuguant quotidiennement sérieux et bonne humeur.

Esprit Bélier : Edgar, pour ceux qui ne te connaitraient pas encore, peux-tu nous décrire les grandes lignes de ton parcours ?
Edgar Sà
 : Bien sûr ! J’ai été footballeur professionnel pendant plus de 20 ans. Principalement en deuxième division portugaise, avec près de 350 matchs à mon actif en tant que défenseur central.  J’ai raccroché les crampons il y a peu de temps ! J’ai été formé à Espinho dans le Nord du pays, et j’ai signé mon premier contrat avec le FC Porto, chez les jeunes. J’ai également porté le maillot de Trofense, Ovarense, Santa Clara ou Covilhà par exemple.  Pendant ce parcours de joueur, j’ai débuté ma formation en tant qu’entraîneur et décroché mes deux premiers diplômes. Lorsque j’évoluais à Covilhà, j’ai également pris des fonctions d’entraîneur adjoint avec l’équipe B. Je me suis ensuite consacré à la formation à Cortegaça (près de Espinho), avant d’être sollicité par l’USCL.

EB : Quels sont les faits marquants de ce parcours très riche ?
ES : Il y en a beaucoup évidemment. A Porto, j’ai eu la chance d’être entraîné par Madjer puis Joao Pinto, l’éternel capitaine du club. Le premier était une idole pour nous tous. A cette époque, il faisait encore des choses incroyables avec le ballon. Le second m’a marqué par son état esprit, sa combativité et sa capacité à tirer le meilleur des joueurs. En séniors, j’ai également été entraîné par Vitor Pereira, qui officie désormais en Chine, et avec qui j’ai beaucoup appris sur le plan tactique. Comme joueur, j’ai eu la chance d’évoluer avec Ricardo Carvalho lors de ma première année à Porto. J’ai repris le chemin de l’université à 30 ans, sans trop prendre le sujet au sérieux, mais j’ai vraiment pris goût aux études. Le diplôme décroché a été fondamental dans mon apprentissage et mon parcours. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est sans doute la montée en Ligue 1…que j’ai malheureusement ratée pour un tout petit point  avec Covilhà, alors que j’avais 37 ans !

EB : Quel est ton rôle au sein du staff cristolien ?
ES : Chaque membre du staff a son rôle spécifique et ses missions. Je suis préparateur physique. Mon rôle consiste, en résumé, à faire en sorte que les joueurs se sentent bien. Non seulement sur le plan physique évidemment, mais aussi sur le plan mental. Très simplement, j’essaie de faire en sorte que le groupe vive bien. C’est une préoccupation quotidienne. Tout en faisant preuve de sérieux, j’essaie de mettre un peu de « fun » dans nos séances de travail. Au-delà du contenu physique des séances, je m’occupe généralement de la phase d’échauffement et d’étirements. Je m’occupe aussi des joueurs en reprise pour leur permettre de réintégrer le groupe le plus facilement et le plus rapidement possible. Je m’occupe aussi de l’analyse du jeu de nos adversaires et prépare les séances vidéos associées. Au-delà de ces aspects, nous travaillons conjointement sur la préparation des séances. Chacun apporte sa vision et sa contribution. Même si le coach a un rôle fondamental, nous constituons une vraie équipe. Nous ne faisons qu’un !  C’est essentiel, et c’est le secret de notre bonne entente. D’ailleurs, Néné (Manuel Ramos) et moi nous connaissons depuis notre enfance.

EB : Tu es arrivé dans le Val-de-Marne cet été, quel regard portes-tu sur le club, son championnat et ton adaptation ?
ES : Je connaissais le football français à travers les médias ou par le biais de quelques joueurs. Je ne connaissais pas le National encore peu médiatisé à l’étranger. J’ai découvert un championnat très très compétitif. Tout le monde peut battre tout le monde. Je trouve le National très proche de la deuxième division portugaise.
En arrivant à Créteil, j’ai été surpris par la qualité des conditions de travail dont nous profitons. J’ai également été marqué par la gentillesse et disponibilité de tous ceux qui nous entourent. !  Je pense m’être bien adapté à la vie cristolienne. Pendant la semaine, je me consacre à 100% au travail, ce qui atténue un peu l’absence de ma famille.  Créteil nous offre un certain confort de vie. Nous avons tout à proximité et pouvons profiter de nombreux espaces verts. J’aime bien me balader au bord du lac par exemple. Mais le luxe, c’est d’habiter à proximité immédiate de mon lieu de travail ! Pour le reste, je connaissais un peu Paris. J’ai eu la chance de venir ici en 2016, avec ma famille, lorsque le Portugal a décroché son titre de champion d’Europe. La France est une très belle surprise. J’ai la chance de découvrir une nouvelle ville et une nouvelle région tous les quinze jours. Je suis constamment surpris par la richesse culturelle et historique de ce pays.

EB : Quel bilan personnel fais-tu de cette première partie de saison ?
ES : Malgré les quelques blessures du début de saison, je suis très satisfait par cette première partie de parcours. Ces blessures font malheureusement partie de la vie d’un groupe. La plupart des joueurs est désormais au service de l’entraîneur. C’est essentiel pour lui offrir le plus d’options possibles. Les joueurs se sentent bien et je pense que cela se ressent.

EB : Est-ce que ces journées bien remplies te laissent du temps pour penser à autre chose que le football ?
ES
 : Au Portugal, je passe beaucoup de mon temps avec ma famille et mes amis. Ici c’est forcément différent. J’aime beaucoup aller au cinéma ou regarder des séries quand j’ai le temps. Mais mon hobby préféré, c’est la musique. J’adore ça et j’en écoute tout le temps, lorsque je travail, que je fais du sport ou que je me balade ! J’aime tous les styles, mais j’apprécie particulièrement le Kizomba ou le Reggaetton.