En 2012-2013, Danilson Da Cruz était l’un des héros de l’équipe championne de National. Au terme d’une saison incroyable, l’USCL était monté en Ligue 2. Près de six ans plus tard, ce cristolien d’origine n’a rien oublié de ces cinq années passées au sein du club Val-de-Marnais. Aujourd’hui, Danilson Da Cruz évolue et porte le brassard du Stade de Reims. Rencontre avec cet ex-bélier.
Sportivement, on sent que tu montes en puissance au fur et à mesure. D’ailleurs, tu as déjà marqué autant de buts depuis le début de saison que l’année dernière. Est-ce que cela fait partie des objectifs que tu t’es fixé ?
L’année de la montée avec Créteil est celle où j’ai mis le plus de buts de ma carrière. Ensuite, je suis redescendu à 3 buts avec le Red Star… L’année dernière, je me faisais un petit peu chambrer, car je n’avais pas mis de buts de la saison, jusqu’à ce doublé lors du match contre Niort. Cela m’a permis de les chambrer à mon tour (rires). Cette saison, je me suis quand même fixé un certain nombre de buts, car j’aimerais bien dépasser mon record personnel sachant qu’on a une équipe qui est portée sur l’offensif, je pense que cela sera un beau challenge individuel.
Cet été, tu as connu ta première sélection avec le Cap-Vert. Qu’as-tu ressenti ?
Sincèrement, ce fut l’un des moments où j’étais vraiment fier de ce que je fait. J’avais pour objectif depuis tout petit de jouer pour le pays de mes parents. Au moins de juin, lorsque j’ai vu que je ne figurais pas sur la liste pour le match amical, j’ai pensé que c’était terminé et que l’on ne m’appellera jamais. En septembre, lorsque l’on m’a finalement appelé, j’étais vraiment très très fier.
Comment est-ce que cela s’est passé ?
Je suis arrivé sur la pointe des pieds même si je connaissais quelques joueurs, car j’avais joué contre eux en championnat. Je me faisais tout petit, je me sentais intimidé. Toutes mes premières lorsque j’arrivais dans un nouveau club, je les ai passées normalement, sans pression. Mais là, j’avais une petite boule au ventre. C’étaitla fierté de représenter mon pays.
Mathématiquement, le Cap-Vert a cru jusqu’au bout à la qualification pour la Coupe du Monde. Est-ce frustrant de ne finalement pas être en Russie cet été ?
Non pas du tout ! Il y a encore 15 ans, personne ne connaissait le Cap-Vert. On venait nous affronter dans l’optique de soigner le goal-average. Désormais, nous faisons partie des meilleures équipes africaines.
Ce n’est pas une frustration, mais une légère déception. Nous étions à deux matchs du rêve. Je pense que nous sommes sortis grandis de cette campagne de qualification et cela nous servira à l’avenir.
Quels sont tes objectifs et tes attentes pour l’avenir ?
Je prends tout ce qui m’arrive comme un bonus, car comme je l’ai dit précédemment, je suis arrivé tard dans le milieu professionnel. Cependant, mon objectif à court terme est la montée en Ligue 1 avec le Stade de Reims. On vit une vraie aventure humaine…Par la suite, je prendrai tout ce que l’on me donnera.
Pour en revenir à l’USCL, tu continues de suivre l’actualité du club ?
Oui, bien sûr ! Mon premier réflexe à la fin de chaque match est de regarder les résultats de l’USCL et du Red Star car je suis attaché à ces clubs. J’ai toujours des amis à l’USCL, je suis d’ailleurs passé les voir à l’entraînement il y a de cela trois semaines. J’ai toujours vécu à Créteil, c’est ma ville !
Que penses-tu de cette première partie de saison ?
Je pense que c’est une saison assez compliquée car ils n’arrivent pas à enchaîner une série positive. Et, nous savons qu’en National comme en Ligue 2, ce sont les séries qui comptent. Cela me touche, car j’ai fait partie de l’équipe qui a permis au club de retrouver le statut professionnel qui est cher à la ville. Je pense que la place de ce club est en Ligue 2.
Que souhaites-tu au club ?
Je ne souhaite que du bien et du bonheur ! J’ai une bonne relation avec tout le monde et je ne souhaite que de la réussite à l’USCL, aussi bien avec les pros qu’avec les jeunes.