En poste depuis mardi, Stéphane Le Mignan compte mettre à profit sa connaissance du championnat et des joueurs de l’USCL pour redresser la barre au plus vite. Pour l’entraîneur, cela passera par plus d’efforts et de fermeté de la part des Béliers mais le technicien bercé par le jeu à la nantaise et influencé par Lorient est confiant.
Comment s’est faite votre arrivée au club ?
Stéphane Le Mignan : Avec le Président, nous avons trouvé un accord lundi dans la journée et j’ai débuté mardi sur le terrain. Bien sûr, c’est toujours mieux de débuter avec plus de temps pour se préparer mais ce sont les aléas du métier d’entraîneur. Il faut savoir être prêt et modifier sa méthode et son message pour être efficace sur le temps qu’on a pour travailler.
Comment avez-vous trouvé le groupe ?
SLM : Les joueurs sont forcément touchés par les résultats de la phase aller mais ils sont réceptifs et disciplinés. J’espère faire perdurer la curiosité et la concentration qui accompagne mon arrivée tout au long de cette deuxième partie de championnat, je compte aussi un certain esprit revanchard de la part des joueurs.
Vous êtes un entraîneur rompu aux joutes du National et vous connaissez déjà bien plusieurs éléments de l’effectif cristolien. Que peut espérer l’USCL pour cette deuxième partie de saison ?
SLM : Dans le football, on a la possibilité de modifier d’un match sur l’autre son comportement et c’est ce que nous allons demander aux joueurs. Ce qui est rassurant c’est que nous avons un groupe de qualité qui a l’envie de bien faire mais il va falloir une certaine fermeté dans le discours et dans les actes. Dans la position où nous sommes, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Il va falloir en faire plus que nos adversaires pour remonter au classement pour retrouver la confiance. La confiance c’est ce qui permet à tous les sportifs de s’épanouir et de donner leur meilleur rendement. Ce n’est pas un hasard si, dans ce championnat très homogène, les équipes qui sont devant sont celles qui se connaissent le mieux.
Quel genre d’entraîneur êtes-vous ?
SLM : J’ai un parcours assez atypique… Je n’ai pas de passé de joueur professionnel et j’ai débuté assez jeune puisqu’à 28 ans, j’entraînais une équipe de CFA. Je suis un entraîneur qui aime bâtir en 14 ans, je n’ai fait connu que deux clubs, c’est assez rare actuellement. C’est parce que je suis pour faire avancer les clubs plutôt que de ne penser qu’à l’équipe première. En termes de style de jeu, mes influences sont du côté du football de Nantes et Lorient. L’épanouissement des joueurs par le jeu est ce qui me paraît être la meilleure manière de faire progresser les joueurs et d’obtenir d’eux des bons résultats sur la durée. Mais on a beau avoir ses idées, il faut savoir les adapter. Le National est un championnat où la solidarité et les qualités athlétiques sont importantes, je composerai donc avec ces données.
Propos recueillis par JG
Photo P. Le Brech