Au service du club depuis plus de trois ans, Francis de Percin a été propulsé sur le devant de la scène par les dirigeants cristoliens à la suite de la démission de Philippe Hinschberger. Choisi pour effectuer l’intérim au poste d’entraîneur avec l’aide des autres membres du staff, il a permis au groupe professionnel de retrouver confiance en ses qualités et de sortir de la zone rouge. Une véritable fierté pour celui qui œuvre en coulisses pour l’USCL avec motivation et bonne humeur depuis 2011.
USCL.FR : Après la démission de Philippe Hinschberger, c’est à vous que les dirigeants ont confié les rênes de l’USCL en attendant le recrutement d’un entraîneur titulaire du DEPF. Comment avez-vous accueilli cette nomination ?
Francis de Percin : En me demandant d’assurer cette transition, les dirigeants m’ont témoigné une grande marque de confiance. D’un point de vue personnel ça m’a fait plaisir mais la démission de Philippe Hinschberger m’a beaucoup touché. J’ai accepté cette « promotion » avec beaucoup de retenue parce que les circonstances étaient difficiles et que ce changement devait être bénéfique avant tout pour le groupe et pour le club.
USCL.FR : L’équipe, qui venait de glisser dans la zone rouge et de quitter la Coupe de France par la petite porte, a réagi dans la foulée en décrochant plusieurs résultats positifs. Peut-on parler d’un effet de Percin ?
FP : Je ne sais pas et puis je ne suis pas seul dans cette mission. Jean-Michel Bridier et Gilles Bourges qui font partie du staff mais aussi Luis de Sousa (Dir. Gen., ndlr) m’accompagnent. A nous quatre, on a cherché les clés pour inverser la tendance et on a été très soulagé de redresser la barre. Sur le terrain, les gars ont montré la volonté d’en faire plus, notamment dans l’investissement en match. On sent qu’il y a eu une réelle prise de conscience, ils défendent et attaquent ensemble comme une équipe avec un grand « E ». On les voit se battre jusqu’à la dernière minute. C’est grâce à cet état d’esprit qu’on a pu faire ces résultats.
USCL.FR : Cet intérim est également l’occasion de constater que vous avez une cote de popularité certaine auprès des supporters. On imagine que cela a dû vous toucher… Comment l’expliquez-vous ?
FP : J’ai énormément d’estime, de respect et d’affection pour nos supporters et leur soutien m’a vraiment fait très très chaud au cœur. J’aurais tellement aimé qu’on leur offre une victoire le jour de leurs dix ans (USCL-Sochaux, ndlr) pour leur rendre hommage parce qu’ils le méritent vraiment. Ils nous suivent et ils sont derrière nous pour nous encourager même quand les résultats ne sont pas là. Je me rappelle de ma première saison au club… Les résultats étaient en dents de scie mais ils nous supportaient en permanence ! Ce soutien, et la proximité qu’on a avec eux, nous a permis de créer une relation particulière qui est devenue très forte après tous les bons moments qu’on a vécus avec la montée en Ligue 2 et le titre de Champion.
USCL.FR : Vous êtes passé d’un poste d’adjoint à celui d’entraîneur principal par intérim. Ce changement de responsabilités n’est pas évident parfois. Comment le vivez-vous ?
FP : Je prends cette expérience comme un « plus ». Ça fait trois ans que je suis à Créteil, alors je connais nos joueurs et eux me connaissent bien également ! Ils connaissent ma motivation. Ils savent que je suis quelqu’un de très impliqué dans le travail. Je suis un compétiteur, j’aime la victoire et je mettrai tout en œuvre pour inculquer ces valeurs et tirer le meilleur de notre effectif aussi longtemps que les dirigeants me demanderont de conduire le groupe.
USCL.FR : Cet intérim vous donne-t-il l’envie de passer le DEPF qu’il vous manque aujourd’hui pour entraîner au niveau professionnel ?
FP : Depuis que les dirigeants m’ont choisi pour cet intérim, j’ai le bonheur de découvrir le haut-niveau avec la gestion d’un groupe de Ligue 2 et le côté médiatique qui va avec cette fonction, ça donne envie ! En termes de progression, j’ai toujours eu envie de passer ce diplôme parce qu’on aspire toujours à évoluer le plus haut possible. Mais depuis que je suis au club ma priorité a été d’être le meilleur adjoint possible pour Jean-Luc Vasseur et Philippe Hinschberger. Si les dirigeants estiment que je suis l’homme de la situation, et que je mérite de suivre cette formation, je relèverai le défi avec plaisir ! Mais aujourd’hui, je ne me pose pas cette question. La direction m’a demandé d’accompagner la transition et mon objectif est de faire le mieux possible pendant cet intérim.
Propos recueillis par JG et CS
Photos AFR José Lopes