L’ancien Cristolien, Mickaël TAVARES vit un petit conte de fée. Poussé à résilier son contrat en Bulgarie, l’international sénégalais vient de signer à Fulham. Mais découvrir la Premier League ne lui suffit pas : il veut s’y imposer !
Mickaël Tavares, comment avez-vous vécu votre transfert à Fulham ?
C’était comme un cadeau qui tombait du ciel. J’avais signé dans un club en Bulgarie car c’était la seule offre intéressante que j’avais reçue. Mais après deux semaines là-bas, j’ai résilié. En rigolant, j’avais dit aux Français là-bas qu’ils ne s’inquiètent pas, qu’ils me verraient à la télé dans le championnat anglais. Et quelques jours après, j’ai reçu un appel de Fulham, qui venait de perdre Mahamadou Diarra sur blessure. On m’a appelé pour venir quelques jours sur place faire un essai mais ce n’était pas un essai en réalité. Le coach Martin Jol voulait voir dans quelle forme physique j’étais. Je l’ai déjà eu comme entraîneur à Hambourg, c’est même lui qui m’avait fait venir, donc il me connaissait un peu.
Quelle a été votre réaction quand vous avez reçu l’appel de Fulham ?
Ce n’était que du bonheur. Au début, je me suis demandé si c’était vraiment du sérieux car tu reçois souvent des appels d’agents. Mais quand j’ai eu confirmation que c’était sérieux, c’était comme une revanche pour moi. Une chance que peu de joueurs ont. Quand je suis arrivé là-bas, j’étais plus que motivé car c’est une opportunité que je n’aurais jamais espéré avoir. Comme en plus le coach me connaissait, il fallait juste que je lui montre que j’étais encore là, que j’avais vraiment l’envie et que je pouvais apporter quelque chose à l’équipe. Je suis arrivé motivé comme jamais je ne l’avais été, comme si c’était ma dernière chance.
Pensez-vous pouvoir vous faire rapidement une place dans l’équipe ?
Il faudra être patient car l’équipe tourne bien cette année. Apparemment, ils ont même fait leur meilleure entame de championnat depuis plus de vingt ans. Je me remets tout juste en forme physiquement mais la trêve internationale m’as permis d’avoir deux semaines pour vraiment bien travailler avec le groupe, en tout cas avec les joueurs qui étaient là. Après, comme tout le monde, j’aurai ma chance. Ce sera à moi de la saisir et montrer ce que je sais faire.
« Je me laisse déjà deux semaines pour rattraper tout le monde »
L’Angleterre vous l’aviez déjà découvert avec Middlesbrough. Aviez-vous envie de retrouver ce championnat ?
Oui, c’est clair. Moi, je n’avais connu que le Championship mais déjà, tu peux aisément le comparer au niveau de certaines D1 à l’étranger. Maintenant, la Premier League, c’est quelque chose et je pense que c’est un championnat qui correspond plus à mon style de jeu. Le Championship, c’est très haché, c’est foufou. En Premier League, c’est quand même plus technique, posé… Tout le monde dit que la Premier League va très vite mais le Championship, dans ce domaine, n’est pas mal aussi.
Que vous a dit Martin Jol ?
On a discuté et il m’a tout de suite mis en confiance. Il m’a dit qu’il y avait la place, qu’ils n’avaient pas beaucoup de milieux, qu’ils étaient sept la saison dernière et seulement trois cette année… Il m’a dit qu’il fallait que je joue mon jeu, que je ne me prenne pas la tête, que je me libère et que tout allait bien se passer. Pour le moment, je suis en « période d’essai ». Tu sais comment c’est quand tu arrives dans un club : ils veulent voir quelle impression tu fais et ce que tu donnes à l’entraînement et en match. Le coach sait que je ne suis pas encore au point physiquement car je n’ai aucun match dans les jambes. Vendredi dernier, j’ai disputé mon premier match avec la réserve. Ça s’est bien passé mais je sens que je suis à court.
Que saviez-vous de Fulham avant de signer ? Vous deviez forcément avoir entendu parler du bucolique Craven Cottage…
Oui, évidemment. Qui ne connaît pas ce petit stade chaleureux de 25 000 places où la qualité de l’herbe est excellente ? C’est vraiment le top ! C’est une motivation en plus car tu sens vraiment le public proche de toi. J’espère vraiment réussir ma première sortie à domicile. Je souhaite de tout cœur qu’elle arrive assez vite mais je ne veux pas brûler les étapes non plus. Tout dépendra du coach et des besoins qu’il a, ainsi que des résultats de l’équipe, car il ne peut pas chambouler une équipe comme ça. Pour l’instant, les résultats sont positifs. De mon côté, je me laisse déjà deux semaines pour rattraper tout le monde. Ensuite, je pense que je serai bien
Rédigé par Aurélien CANOT