Si la réception des Bisontins permettrait à l’USCL de prendre sa revanche sur la défaite amère concédée à l’aller, Sébastien Gondouin préfère analyser ce face-à-face sous le prisme du championnat. Alors que le BRC se bat pour sauver sa peau, les Béliers ne devront pas se contenter de leur classement intermédiaire s’ils veulent avoir un coup à jouer en fin de saison.
USCL : Au match aller, malgré sa place de lanterne rouge, Besançon s’était imposé 3-2 face à Créteil. Cette défaite avait précipité l’USCL dans une spirale négative. La blessure est-elle refermée ?
Sébastien Gondouin : Cette défaite nous avait fait mal. Elle faisait suite à des contre-performances face à Colmar et Luzenac et on voulait vraiment repartir sur une victoire. Mais on avait débuté le match avec un peu de suffisance… Besançon nous avait vite remis les pieds sur terre. Au bout de 30 minutes, ils menaient 3-0…
USCL : Ce sera donc l’occasion pour les Béliers de prendre leur revanche…
SG : On ne sera pas spécialement revanchard. Nous avons surtout un maintien à officialiser et plus vite ce sera fait, plus vite on pourra aborder les matches contre Vannes, Rouen ou Nîmes avec d’autres ambitions. Mais ces rencontres m’inquiètent moins que nos prochains matches contre Besançon ou le Poiré-sur-Vie car, pour le moment, nous avons fait de meilleurs résultats contre les grosses équipes.
USCL : La réception de Besançon vous paraît donc capitale pour la suite du championnat ?
SG : C’est une petite finale ! C’est contre les petites formations qu’on fait basculer un championnat. Si on fait ce qu’il faut contre Besançon, la suite du championnat deviendra intéressante. Car pour le moment notre situation est traître. Avec 40 points, on sait, sauf cataclysme, qu’on sera en National la saison prochaine, ce qui est la moindre des choses pour un club comme Créteil. On a peut-être 10% de chances d’accéder au podium, et ça se jouera surtout face aux équipes de bas de tableau. Parce qu’aujourd’hui, le championnat reste très ouvert. La montée, le maintien et la relégation ne sont pas joués. Pour les mal classés, c’est maintenant la dernière ligne droite ! Ils ne vont pas attendre les cinq derniers matches pour se réveiller ! Et pour nous, c’est pareil ! C’est maintenant qu’on va voir si on a les reins solides pour décrocher quelque chose en fin de saison.
USCL : Le mental sera donc une donnée essentielle sur ce match ?
SG : Nous avons commencé à nous entraîner timidement mais le staff a mis les points sur les « i » dès le début de semaine. On a été mis en garde contre le relâchement. L’affiche n’est peut-être pas fameuse mais on va tomber contre une équipe de Besançon conditionnée à jouer le maintien depuis le début de saison. Comme je le disais, ils sont dans leur dernière ligne droite et ce n’est pas un hasard s’ils viennent de quitter la dernière place du classement en enchaînant deux victoires de suite. Il faut qu’on soit prêt à mettre de l’intensité du rythme pour arriver à faire quelque chose parce que de leur côté ils sont athlétiques. Tactiquement, ils sont en place et physiquement, ils sont prêts.
USCL : Face à cette formation prête à en découdre, l’équipe cristolienne devra composer sans plusieurs éléments-clés. Est-ce déstabilisant pour le groupe ?
SG : Vues leurs performances à leur poste, les suspensions de Jean-Michel Lesage et Danilson da Cruz nous handicapent. Et l’absence de Mathieu Lafon va certainement amener le staff à composer une défense expérimentale. Mais c’est aux joueurs appelés de montrer qu’ils sont capables d’apporter leur petit plus. Si, en attendant leur retour, on était capable de faire un total de quatre points sur les matches contre Luzenac et Besançon, on leur permettrait de revenir dans les meilleures conditions, avec avoir un coup à jouer au classement.
Propos recueillis par JG
Photo AFR José Lopes