Malheureusement les années se suivent et se ressemblent pour la réserve cristolienne. A la peine en championnat, les hommes de Jean-Michel Bridier devront batailler ferme pour s’en sortir, mais le coach y croit dur comme fer. Interview.
La première phase du championnat touche à sa fin et la position de l’équipe réserve est plus que délicate. Comment expliquer ce parcours difficile ?
Jean-Michel Bridier : On a très mal débuté ce championnat sur le plan de l’envie et du jeu. Et puis on a su augmenter notre niveau, sans que cela paye pour autant. On se crée des occasions, mais on ne les marque pas. On souffre d’un gros manque de réalisme. Et puis à la moindre erreur en défense, on se fait punir, malgré un contenu intéressant. Nous avons trop souvent donné à nos adversaires l’opportunité de gagner les matches. Mais on travaille dur pour s’améliorer et s’en sortir, ça finira par tourner. Parce que même si le maintien paraît difficile aujourd’hui, j’y crois ! Si ce n’était pas le cas je partirais, je ne sais pas faire semblant de me battre, je n’ai pas l’habitude de baisser les bras.
Le maintien de la réserve semble un peu plus dur à obtenir chaque année. Les difficultés rencontrées cette saison sont-elles dues à une augmentation du niveau global du championnat ?
JMB : C’est clair, le niveau a augmenté ! Les équipes sont de plus en plus fortes et effectuent de gros recrutements à l’intersaison d’autant que cette saison il y a plus d’équipes qui vont descendre avec la refonte des championnats. Nous, on s’appuie davantage sur nos forces internes. On compte énormément sur l’apport des joueurs du groupe pro. Et même s’il y a beaucoup de turn-over en réserve, avec du talent et un peu de travail on devrait pouvoir exister dans ce championnat. Mais parfois rien ne va. Avec l’enchaînement des blessures en National, on a un effectif qui se restreint et ça devient compliqué de composer une équipe suffisamment compétitive pour rivaliser avec celles qui investissent pour jouer la montée. Mais ce n’est pas une excuse. Certains joueurs ne se montrent pas au niveau et ne sont pas assez motivés par l’enjeu. Sauf que pour se maintenir, il faut s’arracher sur le terrain et arrêter d’être tendre.
Comment vit le groupe confronté à ces difficultés ?
JMB : Il y a eu une prise de conscience de la situation depuis le mois d’octobre. Les joueurs et l’ensemble du club, tout le monde sait qu’on est en difficulté. Il va falloir se battre et travailler dur pour s’en sortir, et être motivé à 200% à chaque rencontre. On bosse dur aux entraînements et on travaille à remobiliser tout le monde. Ce ne sera pas évident, mais le jeu en vaut la chandelle.
Pensez-vous que vos joueurs auront les ressources techniques et mentales pour combler le retard avec le premier non-relégable ?
JMB : Oui bien sûr. Si le maintien n’est pas un argument suffisant pour se motiver, autant arrêter tout de suite ! On a montré des choses intéressantes depuis le début, sans que ça paye vraiment. Avec un peu plus d’efficacité, on devrait pouvoir s’en sortir. Mais il faudra être sur-motivé à chaque rencontre et arrêter les défaillances individuelles qui nous ont coûtées trop chères depuis le début de la saison.
Propos recueillis par QF
Photo AFR José Lopes