Amis de longue date et anciens coéquipiers sous le maillot de Besançon, l’entraineur d’Ornans, Yannick Renou et le Cristolien, Johann Chapuis, vont se retrouver pour le 7e tour de Coupe de France dimanche. De quoi donner le ton de la rencontre.
USCL : Comment abordez-vous ce type de rencontre ?
Yannick Renou : Sereinement ! C’est sûr que de rencontrer une telle équipe a une saveur particulière, ce n’est pas la même approche qu’un match de championnat, on ne se met pas autant la pression. On espère qu’on se procurera des occasions durant la rencontre et qu’on les mettra au fond, car elles seront rares. Il faudra qu’on soit efficace, c’est d’ailleurs un secteur où l’on pêche un peu. On manque de réalisme. Mais qui sait ? Ce sera peut être le match du déclic pour nos attaquants ! Ce qui est sûr, c’est que ce sera une grande fête pour le club et on espère créer la surprise.
Johann Chapuis : On va aborder ce match comme une rencontre de championnat, le plus sérieusement possible. Vue la situation en National, on est obligé de se qualifier pour repartir de l’avant. Et on a à cœur de faire un beau parcours en coupe. C’est clair qu’on a tout à perdre dimanche. Il ne faudra pas tomber dans le piège de la facilité, car ils n’hésiteront pas à nous bousculer.
USCL : Que redoutez-vous chez votre adversaire ?
YR : Je crains leur expérience. C’est une équipe qui sait gérer les temps forts et les temps faibles dans un match. Ce qui n’est pas forcément notre cas. On a observé Créteil à la vidéo et on a remarqué que c’est une équipe très disciplinée. Il faudra qu’on arrive à contenir notre enthousiasme et être aussi discipliné qu’eux si on ne veut pas être dépassé.
JC : Honnêtement c’est un peu un saut dans l’inconnu. On ne connaît pas grand-chose d’Ornans. On a eu quelques échos de personnes qui connaissent le club, mais on ne sait pas trop où on va. Ce qui est sûr, c’est qu’ils seront motivés à 150%. Ils voudront créer la surprise chez eux, devant leur public. Il va falloir être vigilant et concentré durant tout le match.
USCL : Comment décririez-vous votre ancien coéquipier ?
YR : Un monstre physique ! C’est impressionnant de toujours pouvoir répondre présent aux exigences du haut niveau à 37 ans ! Johann est un joueur d’une grande force physique et mentale. Mais ça ne m’étonne pas, il a toujours été un gros travailleur aux entrainements, avec un grand enthousiasme. Ce qui lui a d’ailleurs valu quelques expulsions dans certains matches quand il était jeune ! Mais je suis très content de le retrouver. On a vécu de belles aventures avec le maillot de Besançon, notamment en Coupe de France. C’est un vrai plaisir de l’affronter. En espérant qu’il ne soit pas trop rugueux sur mes joueurs !
JC : Yannick, c’était un défenseur rugueux, dur sur l’homme, mais toujours discipliné et avec une excellente relance. Il a effectué de nombreuses très bonnes prestations à Besançon. C’est quelqu’un d’exemplaire à la fois sur et hors du terrain. Je garde d’excellents souvenirs avec lui, c’est quelqu’un de simple qui ne se prend jamais la tête. Je suis très heureux de le retrouver ! On a vécu de belles épopées sous le maillot bisontin et de le voir entraîneur aujourd’hui ne m’étonne pas. Yannick est un meneur, c’est quelqu’un qui sait porter une équipe vers le haut et sa réussite avec Ornans n’est pas étonnante. Ce match est une bonne occasion de se retrouver à nouveau.
USCL : Aujourd’hui vous êtes entraineur, qu’est ce qui a motivé ce choix de carrière ?
YR : J’ai toujours été éducateur. J’ai suivi toutes les formations et diplômes pour devenir entraineur. Lorsqu’Ornans m’a donné l’opportunité de devenir leur coach il y a cinq ans, je n’ai pas hésité. On a su construire un projet ambitieux pour cette équipe, avec de petits moyens et pour le moment ça paye, puisque nous sommes restés deux ans en CFA 2. Donc je ne regrette pas mon choix d’avoir rangé les crampons pour endosser le costume d’entraineur. Pour le moment c’est une réussite.
USCL : Voir Yannick Renou entraineur suscite des vocations pour vous ?
JC : C’est vrai que je réfléchis à une reconversion comme entraineur lorsque je rangerai les crampons. J’ai passé mes diplômes et j’espère que je trouverai un club qui acceptera de prendre un entraîneur inexpérimenté. Mais pour le moment je suis joueur à 120% et je continue de m’entrainer pour rester au niveau sur le terrain.
Propos recueillis QF
Photos Alex Nzessi et AFR José Lopes