L’ancien cristolien Blaise Matuidi a fêté mardi sa première titularisation avec les Bleus. Un petit exploit pour l’actuel Stéphanois, pas retenu au départ dans les 23 et qui ne figurait toujours pas dans la liste après le forfait de Diaby.
Régulièrement appelé par Laurent Blanc, Blaise, l’ancien bélier, a donc honoré sa première titularisation chez les Bleus sans faire partie de la liste initiale. Ni même de la « seconde ». Pas retenu dans les 23 joueurs choisis par le sélectionneur français pour affronter le Luxembourg puis la Croatie, le Stéphanois n’a retrouvé l’équipe de France qu’après le forfait de Yohan Cabaye. Lui-même précédé par celui d’Abou Diaby, quelques heures plus tôt. Une convocation certes tardive et en trois temps, mais qui a finalement permis au jeune joueur d’origine angolaise de débuter pour la première fois en sélection A. En tribunes face au Luxembourg le vendredi, l’ancien joueur de Troyes n’avait jusqu’alors eu droit qu’à douze petites minutes de jeu sous le maillot bleu, en fin de match en Bosnie en septembre dernier.
Quand il a appris qu’il faisait partie des onze titulaires pour ce match de préparation face à la Croatie, Matuidi a donc eu beaucoup de mal à le croire. « Je l’ai appris à la causerie d’avant-match. Ce n’est que du bonheur. C’est comme un rêve de gosse qui se réalise » . Pour un joueur certes né à Toulouse mais ayant passé toute son enfance à Fontenay-sous-Bois (Val de Marne), fêter sa première titularisation en Bleus devant le public du Stade de France, c’est vrai que ça avait de la gueule. D’autant que le milieu de terrain des Verts (23 ans) n’avait encore jamais joué dans le grand stade de Saint-Denis. « Le Stade de France, je le voyais à la télé, et aujourd’hui je l’ai foulé », savourait-il un peu plus tard devant la presse. Mais « Blaisou », comme il se surnomme lui-même sur son répondeur, n’a pas fait que fouler cette prestigieuse pelouse.
Aligné à la récupération aux côtés d’Alou Diarra (« Alou, c’est quelqu’un qui a de l’expérience, de la bouteille. Ça m’a beaucoup aidé ») dans un rôle similaire à celui de Yohann Gourcuff quatre jours plus tôt, Matuidi n’a pas été irréprochable. Mais il a tenu la distance et a su gêner par moments le porteur du ballon croate. Lucide, il reconnaissait en zone mixte ne pas avoir réalisé le match de sa vie, mais le plus important était ailleurs. « Je me suis senti bien, même si, me connaissant, je pense que je peux encore faire mieux. Mais pour une première, c’était déjà bien et je suis content. Je ne m’attendais pas à débuter, je suis content qu’on m’ait donné ma chance. C’est bien, mais maintenant je n’ai pas envie de m’arrêter là. A moi de continuer à bosser pour espérer être encore de ce groupe-là. ». Celui qui foulait il n’y a pas si longtemps les terrains du stade Duvauchelle n’est pas prêt d’oublier ce mardi 30 mars 2011.