Né à Orléans, Boris Mahon de Monaghan a porté trois saisons durant le maillot de sa ville natale avant de rejoindre l’US Créteil-Lusitanos. Quelques heures avant de retrouver un club qui a beaucoup compté pour lui par le passé, le latéral avoue être animé d’un état d’esprit revanchard. Ce soir, il mettra un point d’honneur à prouver qu’il est devenu un vrai compétiteur sans avoir abandonné sa bonne humeur.
Boris Mahon de Monaghan : Avec plus de réussite sur les trois occasions qu’on s’est procuré, on aurait pu gagner, mais c’est un bon point de pris étant donné l’état du terrain et le scénario du match. On a pris un carton rouge à 25 minutes de la fin, mais on a bien tenu contre cette équipe accrocheuse. Défensivement, on a été costaud et solidaire, on a concédé peu d’occasions. Pourtant, Luzenac n’est pas une équipe facile à jouer.
USCL : Avec 38 points au classement, comment vous situez-vous par rapport au maintien ?
BM : La barre des 42 points n’est pas encore dépassée, mais on peut quasiment considérer qu’on est maintenu. Avec 14 points d’avance sur la zone rouge, les équipes en dessous sont trop décrochées pour pouvoir revenir. On est aussi à 14 points de la montée, mais ce n’est qu’un chiffre. On sait qu’on n’a pas gagné un seul match contre les gros (sic). Même si aujourd’hui on est meilleur qu’en première partie de saison, on sait qu’on est à notre place en milieu de tableau.
USCL : S’il y a une équipe qui a rapidement quitté le bas de classement c’est Orléans. Cette série de six victoires qui s’est arrêtée il y a deux semaines vous impressionne ?
BM : Enchaîner six victoires d’affilée ça n’arrive pas tous les jours ! Ils n’ont pas eu que des matches faciles, mais ils ont quand même réussi à mettre 3-0 à Fréjus, et à battre Beauvais ou le Paris FC à l’extérieur. Mais je n’étais pas inquiet pour eux, je me doutais qu’ils s’en sortiraient. Même s’ils viennent de perdre contre Alfortville (ndlr : la lanterne rouge), c’est un accident de parcours. Je suis sûr que Yann Lachuer, Olivier Frapolli et Paul Luccacci vont tout faire pour motiver leur effectif et gagner contre nous.
USCL : Ce soir, vous croisez la route de votre ancien club. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
BM : C’est toujours un peu spécial comme match car il y a à peine deux ans je jouais pour cette équipe qui représente la ville où je suis né. Mais aujourd’hui, je suis plus détaché. Les joueurs que je connaissais ne sont plus au club, et j’ai une certaine amertume vis-à-vis de certaines décisions. Ce sera une source de motivation pour moi ! Et puis, j’ai envie de leur prouver ma valeur. J’ai énormément progressé l’année dernière en sortant de mon cocon. Avec Laurent Fournier à Créteil, j’ai appris la culture de la gagne tout en prenant du plaisir. Ça n’aurait pas été le cas à Orléans.
Photo AFR José Lopes