Après huit saisons de bons et loyaux services pour l’US Créteil-Lusitanos, Olivier Frapolli est aujourd’hui l’entraîneur-adjoint d’Orléans. L’ancien val-de-marnais fait le point sur son parcours personnel et présente son nouveau club et ses ambitions. Mais avant de songer à l’avenir, l’ancien défenseur espère glaner à Duvauchelle des points qui rapprocheraient l’USO du maintien.
Olivier Frapolli : J’ai quitté Créteil en 2009 et je suis allé donner un coup de main à Cannes pendant six mois sur l’observation des matches. En décembre j’ai été contacté par Sénart-Moissy qui était en danger dans son groupe de CFA. Comme le terrain me manquait, j’ai accepté cette mission de sauvetage car c’est quelque chose qui m’avait bien réussi par le passé (ndlr : maintien de l’USCL en 2007/08, et de l’équipe réserve en 2003/04). On a réussi à se sauver grâce à une bonne deuxième partie de saison, on a fini 2ème sur la phase retour et on a gagné la Coupe de Paris. Les dirigeants ont été satisfaits et m’ont demandé de rester mais j’ai choisi d’accepter la proposition d’Orléans. Même si c’était pour être « numéro 2 », le projet m’intéressait. Il y a beaucoup de choses à faire et je partage les mêmes idées sur le fonctionnement d’un club pro que le staff : Yann Lachuer, Paul Luccacci et Yannick Gaden (ndlr : respectivement entraîneur, préparateur physique et superviseur).
USCL : Justement parlez-nous de votre club, de son projet de ses ambitions ?
OF : L’année dernière, Orléans s’était donné deux ans pour monter National, mais les choses se sont bien passées et nous avons été promus. Cette première saison l’objectif est évidemment le maintien en National mais le club a clairement affiché son ambition d’accéder à la Ligue 2 dans les trois prochaines années. Nous avons beaucoup de travail, mais nous avons les moyens. Il nous faut un peu de temps pour accéder au monde professionnel mais le club progresse dans tous les domaines. Orléans est une grande ville avec un passé (ndlr : une finale de Coupe de France, et 14 saisons de L2). Nous pouvons espérer un parcours comme Angers ou Tours qui sont nos voisins.
USCL : Après une entame difficile, votre équipe a bien redressé la barre. Comment expliquer ces deux parcours différents ?
OF : D’abord, sur un effectif de 22 joueurs, 14 jouaient en CFA la saison dernière. Il y a donc eu une période nécessaire pour faire l’apprentissage de ce championnat. Et puis, nous avons aussi cumulé les blessures de plusieurs joueurs ce qui ne nous a pas aider. Mais depuis la reprise, nous avons récupéré tous nos éléments et l’ensemble du groupe a assimilé les exigences du National.
USCL : C’est ce que démontre votre série de six victoires. Quel a été le secret de ces bonnes performances ?
OF : C’est difficilement explicable, à vrai dire. Nous ne nous attendions pas à faire aussi bien même si nous nous savions capables de faire mieux. En sortant de notre stage de préparation en janvier, nous avons fait match nul contre Guingamp, puis la victoire 3-1 au Paris FC. Ces résultats ont donné confiance au groupe, et nous avons enchaîné des prestations de très haut niveau. Et quand les matches ont été plus difficiles, la confiance engrangée nous a permis d’arracher les victoires.
USCL : Votre défaite contre la lanterne rouge fait tâche dans ce tableau…
OF : Nous avons été surpris par l’UJA qui a fait un match très solide contre nous. On a senti une équipe très mobilisée et même si nous avons eu la maîtrise, nous étions dans un jour sans. Ce n’était pas notre meilleur match, on n’a pas réussi à trouver la solution. C’est un match qui aurait dû se terminer sur un 0-0, ça ne s’est pas joué à grand-chose.
USCL : On imagine que le staff d’ex-Cristoliens a dû recadrer l’ensemble des troupes pour éviter un nouveau faux-pas contre leur ancien club…
OF : Une défaite n’est jamais une bonne chose… Ce que nous voulons avant tout c’est prendre des points. Et nous avons l’avantage d’avoir un groupe compétitif de 24 joueurs, tous à notre disposition. On va donc en profiter pour faire quelques changements et ne pas connaître une autre déception. Sur le plan personnel, le fait de revenir à Créteil me fait vraiment plaisir. Car c’est à Créteil que j’ai fait le plus long passage de ma carrière. J’aurais donc l’occasion de revoir tous ceux que j’ai côtoyés pendant ces huit saisons.
Photo AFR José Lopes & USO