C’est avec ces mots que le latéral gauche résume les valeurs qui lui ont permis de retrouver une place dans le groupe. Une philosophie qui a également inspiré le reste l’effectif cristolien, vainqueur lors de ses deux derniers matches à l’extérieur. A quelques heures du match contre Alfortville, le Marocain se méfie de la lanterne rouge mais il espère bien que son retour à Duvauchelle coïncidera avec une troisième victoire consécutive de l’USCL.
Saïd Aït-Bahi : On a marqué pas mal de buts. C’est peut-être grâce à la stabilité au poste d’attaquant. Le coach a choisi de donner du temps de jeu à Fred Marques et même s’il n’a pas marqué pendant un ou deux matches, il est resté en place. Il s’est peut être senti plus en confiance, c’est ce qui lui a permis d’être plus efficace et décisif pour l’équipe.
USCL : Grâce à ces deux succès, Créteil est à moins de dix points du maintien. Vous êtes-vous fixé un tableau de marche pour atteindre cet objectif ?
SAB : Je pense qu’il ne faut pas trop réfléchir. Le football se joue match par match, on ne peut rien dire sur la suite du championnat. Il faut se concentrer pour faire le meilleur match possible à chaque journée et les résultats viendront tous seuls. C’est ce qu’on a fait sur les derniers matches et ça c’est bien passé.
USCL : En tant que joueur, n’est-ce pas difficile de trouver la motivation alors que le maintien est presque obtenu et qu’il n’est plus possible de jouer les premières places ?
SAB : Rien n’est encore sûr, on est à dix points. Il reste encore pas mal de matches, c’est encore jouable. Je ne dis pas qu’on va jouer la montée mais si on continue comme ça, on peut finir dans les quatre ou cinq premiers. Bien finir comme la saison dernière ce serait la meilleure manière de préparer la saison prochaine.
USCL : Titulaire en début de saison dans l’axe, vous êtes aujourd’hui de retour dans le groupe pour évoluer sur le flanc gauche. Pensez-vous avoir finalement gagné votre place ?
SAB : J’espère bien car je suis là pour jouer ! Pour moi ça avait bien commencé et ensuite je n’ai plus été dans le groupe. Personne n’aime passer par là, mais je ne me suis pas pris la tête et je n’ai rien lâché. Je me suis battu, j’ai fait le maximum. Aujourd’hui, la situation s’est retournée, c’est la preuve que le travail paye. Si tu fais de ton mieux pour faire le boulot comme il faut, tu finis par y arriver. Mais si tu lâches, tu ne reviens jamais. Aujourd’hui, ça me fait du bien de retrouver ma place, mais je m’arrête pas à ça, ce n’est que le début.
SAB : Il faut respecter tous les adversaires et se méfier de ces équipes mal classées. Ce sont celles qui posent le plus de problèmes, il n’y a qu’à voir comment Colmar n’a rien lâché contre nous. Mais nous devons faire pareil ! Chez nous, nous n’avons pas le droit de faire d’erreur. Cette victoire à domicile ferait du bien à tout le monde, au club, aux joueurs et à moi personnellement. Ça fait longtemps qu’on l’attend, alors on s’encourage pour y arriver. C’est ça l’esprit de groupe.
Photo AFR José Lopes