S’il a porté le maillot bleu pendant trois saisons, c’est aujourd’hui l’étoile de Fréjus que Patrice Vareilles porte dans son cœur. A quelques heures du face-à-face entre ces deux équipes qu’il connait bien, l’avant-centre se rappelle au bon souvenir des supporters cristoliens et analyse les forces en présence.
Patrice Vareilles : Au départ, j’étais parti pour signer deux ans avec Thierry Oleksiak à Libourne, mais finalement le club a été relégué en CFA par la DNCG. Je me suis engagé avec Moulins en National. Au bout de trois mois et demi, Fréjus m’a contacté et j’ai rejoint le club. J’ai été agréablement surpris à tous les niveaux ! Tout le monde est très proche, l’ambiance est presque familiale. C’est quelque chose qui me correspond bien. On est loin du monde professionnel, on ne se prend pas la tête ! Au niveau du public, ce n’est pas encore ça mais sait qu’il y a un gros potentiel si les résultats sont là.
USCL : Aujourd’hui, l’Etoile brille à la 6ème place à quatre points du podium. Quelles sont les ambitions du club azuréen ?
PV : Quand que je suis arrivé en 2009, le club venait d’être promu en National mais il était déjà en position de jouer la montée. Malheureusement, on a été un peu en dedans au mois de janvier et les premiers se sont envolés. Mais comme l’année dernière, l’ambition des dirigeants cette saison est d’accéder à la Ligue 2. Ils ont fait ce qu’il fallait pour monter une équipe qui joue le haut de tableau et je pense qu’ils ont réussi. Après 20 matches, on ne peut plus dire que Fréjus est là par hasard. Bien sûr, on reste humble par rapport aux gros clubs, mais on veut se mêler à la lutte pour les trois premières places. On y croit et on ne va pas se gêner ! On va foncer avec la volonté, match après match, de se retrouver dans les trois premiers, comme ça, on n’aura pas de regrets en fin de saison. On sait que ça sera difficile car la poule est relevée, il y a du lourd cette année. Pour moi, il y a quatre ou cinq équipes qui n’ont rien à faire en National.
USCL : Votre équipe est bien placée, pratique un jeu bien léché et vous êtes souvent à la conclusion des actions. Que demander de plus ?!
PV : C’est clair ! C’est encore plus gratifiant d’être à cette place vu le nombre de grosses équipes qu’il y a cette saison ! Mais on ne se prend pas la tête. Quelle que soit l’équipe en face, et que ce soit à domicile ou à l’extérieur, on n’a pas peur de jouer ! On respecte tout le monde mais on ne craint personne. Beaucoup ne croient pas en nous parce que Fréjus-Saint-Raphaël ce n’est pas un nom qui claque dans le foot de haut niveau, mais au final quand ils se penchent sur nos résultats, ils se disent qu’il doit bien y avoir quelque chose ! Sur la deuxième partie de saison, on va recevoir tous les gros. Ce sera plus difficile car on sera plus surveillés, mais ce sera à nous d’être solides et de faire la différence.
USCL : Contre Fréjus, au match aller, Créteil a enregistré sa plus grosse défaite en championnat. Quelle a été la recette de votre succès ?
PV : On a surtout débloqué la situation sur coup de pied arrêté. Quand on a cette chance, ça facilite le match. Parce derrière Créteil nous a laisser des espaces en a voulant égaliser Mais je ne pense pas qu’on puisse vraiment juger la valeur des équipes sur ce match. On n’a jamais mis Créteil hors de position et en première mi-temps, on aurait aussi pu encaisser un but.
USCL : Quoi qu’il en soit ce match aura certainement une saveur particulière pour vous, l’ancien cristolien. Vous ferez tout pour prouver votre valeur et marquer…
PV : C’est vrai, si je peux en mettre trois, j’en mettrais trois ! Ça fait toujours plaisir de briller contre son ancien club. Mais ça sera, comme à l’aller, sans aucune rancœur (ndlr : P. Vareilles avait inscrit le 3ème et dernier but). J’ai passé trois belles années à Créteil, je me suis régalé. Comme dans toutes les carrières, j’ai eu des hauts et des bas avec une descente qui a été difficile à digérer ou le passage de plusieurs entraîneurs. Mais j’ai connu Rui Pataca, Olivier Frapolli, Sébastien Gondouin, Richard Trivino ou Fréd Bong. A Créteil, après avoir essayé de remonter deux fois, j’étais arrivé à la fin d’un cycle. Ça s’est bien terminé à Calais (3-0) où je marque le dernier but de la saison.
USCL : A quel style de match vous attendez-vous ?
PV : Connaissant le contexte, je sais que ce sera un match très difficile. Je sais qu’il y a un bloc solide et une défense intraitable. Pour moi, un point pris sera un bon résultat parce que je sais très bien que Créteil n’est pas à sa place. Avec des joueurs de classe comme Lesage ou Esteves plus ceux que je connais, Créteil mérite une place dans les huit premiers. Je ne me fais pas de souci pour leur fin de saison, c’est une bonne équipe et un club pro.
Photo AFR José Lopes