Conscient de son statut de favori, Eric Roy a placé l’entrée en lice de l’OGC Nice en Coupe de France sous le signe de l’humilité. Fort de son expérience, il sait que les matches de Coupe de France sont pleins de surprises et espère que ses hommes assumeront leur rôle de favori de la première à la dernière minute.
Eric Roy : Notre parcours est un parcours « moyen plus ». Il aurait pu être bon même très bon si nous avions fait mieux que trois matches nuls contre Caen, Brest et Arles. Avec quatre points de plus, ça changerait tout car le championnat de L1 est très serré cette année. Notre ambition est de vivre une saison plus tranquille que la dernière. Nous sommes sur de bonnes bases, mais il ne faut pas s’en satisfaire.
USCL : Vous faites sans doute référence à votre secteur offensif un peu décevant…
ER : Nous avons la 19ème attaque du championnat, mais c’est un peu réducteur en terme de bilan. Il ne faut en aucun cas stigmatiser nos attaquants car c’est aussi grâce à eux que nous sommes la 4ème meilleure défense du championnat. Et puis les trois joueurs les plus utilisés : Mounier à gauche, Ljuboja dans l’axe et Mouloungui à droite ont tous été performants à leur manière. Leur bilan est loin d’être négatif. Mounier est le meilleur passeur de Ligue 1 et Mouloungui n’a jamais autant joué que depuis son arrivée au club. Quant à Ljuboja, ses premiers mois au club ont été intéressants. C’est plutôt collectivement que nous devons être plus performants. Notre réponse a donc été le recrutement de David Bellion. David est un garçon talentueux capable d’apporter des choses et il connaît bien le club, son rendement n’en sera que plus rapide. Son retour à Nice va nous permettre de remplir son objectif personnel puisqu’il va retrouver du temps de jeu et notre objectif collectif d’être plus efficace offensivement.
USCL : Quelle importance accordez-vous à ce match de Coupe de France ?
ER : On prépare tous les matches pour les gagner ! Tous les entraineurs, tous les joueurs jouent pour ça, pour passer des tours et pour vivre une aventure de groupe. C’est le genre de match qui permet de faire vivre un groupe, de mobiliser ceux qui jouent moins en championnat. Et puis, cela nous permet aussi de préparer notre prochain match de championnat contre Lille.
USCL : Pour ce match, vous endosserez évidemment le costume de favori. Comment allez-vous gérer ce statut ?
ER : A ce niveau là, c’est sûr que le travail d’Hubert Velud sera plus simple que le mien car la motivation sera là d’elle-même côté cristolien. Nous avons préparé ce match avec humilité et en essayant de chasser l’idée de supériorité par rapport à notre adversaire. Mais ce n’est pas tout de le dire, il faudra le montrer sur le terrain que ce soit avant, pendant ou après le match. Perdre dès le premier tour, c’est toujours difficile à digérer, alors il faudra montrer qu’on assume ce rôle de favori même si le soir du match il n’y aura peut être pas une grande différence entre les deux équipes.
USCL : Vous semblez beaucoup respecter Créteil et craindre ce premier tour de Coupe. Que savez-vous de l’USCL ?
ER : Nous avons supervisé Créteil, et quand on a un peu d’expérience, on sait que ce genre de match est toujours compliqué. Même si nous nous déplaçons, et même si Créteil est une équipe de 3ème division, nous partons favoris, mais il y a toujours des surprises en coupe. On a vu de bonnes équipes de National sortir des Ligue 1, et ça fait quelques temps que nous n’avons pas passé le cap des 32ème de finale. Alors vaincre ce signe indien ça ne sera pas simple. Car même si nous savons que nous sommes meilleurs dans l’absolu, le rapport de force peut s’inverser sur un match.
Photo OGC Nice Cote d’Azur