Arrivé cet été en provenance de Besançon, Ludovic Golliard a exporté en Val-de-Marne la qualité qui fait de lui un joueur à part dans le groupe d’Hubert Velud. Car si son poste ne le laisse peut-être pas présager, le défenseur central est l’un des meilleurs buteurs de l’effectif cristolien. C’est donc naturellement que la rédaction a tenu à en enquêter sur ce sérial-buteur… Portrait !
Ludovic Golliard : C’est le premier ballon que m’ont offert mes parents ! Je devais avoir 5 ans et ça devait être une réplique bas de gamme des ballons du dernier mondial, mais c’était ce que je voulais ! Je jonglais en cachette dans le couloir et je dormais avec !
USCL : Quel joueur reconnu ne déclenche
pas pour autant votre enthousiasme ?
LG : Je ne suis pas fan de Yohan Gourcuff. Je ne suis qu’un joueur de 3ème division, donc je suis mal placé pour le critiquer, mais je pense qu’on en fait un peu trop avec lui. Les médias veulent sûrement trouver un successeur à Zidane, mais quand on analyse son jeu, il n’est pas si créatif que ça, enfin je veux dire par rapport aux autres joueurs qui l’entourent.
USCL : Quel match d’anthologie avez-vous raté ?
LG : J’aurais aimé voir la demi-finale de l’Euro 1984. J’ai beaucoup entendu parler de ce match, des grands joueurs qui composaient l’équipe de France. L’importance de cette rencontre et son suspens ont dû être quelque chose de très fort.
USCL : Quel joueur, décrié par les connaisseurs,avez-vous honte d’aimer ?
LG : J’ai vu des reportages sur Marco Materazzi et quand on se penche sur le personnage, on remarque que ses coéquipiers l’adorent alors qu’il a une très mauvaise image auprès du grand public. C’est un provocateur, c’est vrai, mais quelque part ça fait partie du jeu. En tout cas, sans lui, l’Italie n’aurait jamais gagné la Coupe du Monde 2006.
USCL : Quelle équipe / joueur pourriez-vous regarder jouer tous les jours ?
LG : Du temps où il était en activité je ne ratais pas un seul match de Zidane avec les Bleus. Son élégance dans le jeu, son aisance et sa créativité technique lui permettait de faire des gestes incroyables. Aujourd’hui, j’admire Messi. Ce n’est pas le même genre, mais quand on le regarde on se demande comment il fait. Que ce soit pour marquer tel ou tel but, ou pour penser à faire cette passe avant même que le décalage existe, ça tient forcément du génie…
USCL : Quel joueur vous paraît être l’incarnation
de votre meilleure qualité ?
LG : John Terry ! Il n’est pas rapide mais il a un bon jeu de tête et il marque des buts. C’est un bon défenseur dans une grande équipe et un joueur reconnu. Il porte le brassard comme ça m’est déjà arrivé de le porter.
USCL : Quel match vous a procuré votre plus grande joie de supporter ?
LG : C’est la victoire en Coupe de Monde ! C’était la finale rêvée, mettre 3-0 au Brésil en France, c’est inespéré. On ne pouvait pas rêver mieux. Je suis content d’avoir pu vivre ce moment ! J’étais ado, on avait suivi ça dans la rue sur des écrans géants avec des potes. Et puis, on a vu tout un pays oublier ses problèmes et se rassembler, c’est ça la magie du foot !
USCL : Quel match vous a procuré votre plus grande joie de footballeur ?
LG : C’est ma première titularisation en Ligue 2. A 18 ans, j’étais un peu stressé mais tellement content.
USCL : En tant que supporter quelle défaite n’avez-vous toujours pas digérée ?
LG : C’est la défaite en finale du mondial 2006 avec Domenech. L’expulsion de Zidane a été très frustrante. Car s’il était resté sur le terrain, la France aurait pu gagner, j’en suis sûr.
USCL : En tant que joueur quel match n’avez-vous toujours pas digéré ?
LG : Il y en a deux. Le premier c’est le dernier match de la saison 2005 contre Romorantin. Il fallait éviter à tout prix la défaite pour ne pas descendre et nous avons perdu le match 3-1. Tout le monde était abattu dans le vestiaire… Le deuxième est plus récent. C’était contre le Marseille de Gerets en Coupe de France, il y a deux ans. On se fait sortir aux tirs au but alors qu’on menait et qu’on avait eu la balle de 2-0…
USCL : Quel match attendez-vous avec la plus grande impatience ?
LG : Mon prochain match de Ligue 2. C’est un niveau que j’ai connu pendant un an, j’espère vite le retrouver.
Photo AFR José Lopes