Après avoir fêté sa première sélection contre la Bosnie, Blaise Matuidi a été rappelé par Laurent Blanc. À 23 ans et après deux saisons difficiles avec l’AS St Etienne, l’ancien cristolien a gagné en maturité et compte bien continuer à avancer.
Ça se passe le 8 mai 2010 à Geoffroy Guichard contre Toulouse. Saint-Etienne est sur le point de clôturer un exercice 2009-2010 catastrophique (Ndlr : Les Verts sont alors 17emes de Ligue 1). Transparents durant une bonne partie de la saison, les deux grands espoirs du club stéphanois, Blaise Matuidi et Dimitri Payet sont à deux doigts d’en venir aux mains. « Ça fait partie des aléas de la vie, on est de jeunes joueurs et à un moment donné on a manqué de maturité. Ça nous a permis d’apprendre, c’est une bonne leçon. Pour nous, tout est oublié à présent », explique Blaise Matuidi. Il est vrai qu’aujourd’hui, à l’image de Saint-Etienne, les deux joueurs semblent transfigurés. Plus matures, plus efficaces, plus décisifs sur le terrain, les deux Stéphanois viennent de marquer l’histoire du club.
Et cette fois-ci, ce n’est pas à cause d’un geste déplacé. Simplement, cela faisait 27 ans que deux Stéphanois n’avaient pas été sélectionnés en même temps en équipe de France. « C’est un vrai bonheur pour le club et on sait ce que Saint-Etienne représente en France. C’est un club mythique et on est content de le représenter » savoure Blaise Matuidi. Un jeune milieu terrain qui commence à se plaire à l’idée de prendre ses quartiers durablement à Clairefontaine. « Une fois qu’on y a goûté, on a toujours cette envie d’y retourner. C’est toujours satisfaisant et une grande joie d’être sous le maillot et d’être appelé, ça montre que les performances ne passent pas inaperçues. Et ça donne encore plus envie de travailler ». Travailler, se montrer et pourquoi pas participer sur le terrain aux futurs exploits des Bleus. Après avoir été appelé pour la première fois dans le groupe France le 11 août dernier contre la Norvège, Blaise Matuidi a depuis fêté sa première sélection sous le maillot Bleu, en Bosnie le 7 septembre dernier.
Au delà des dix-huit minutes passées sur le terrain, le milieu récupérateur a pu montrer un visage plus offensif qu’à l’accoutumé en remplaçant Florent Malouda sur l’aile gauche : « Plus jeune, lorsque j’avais 14, 15 ans, j’avais évolué au poste d’ailier. Je suis un milieu défensif mais par moment, j’aime me projeter et si ça peut apporter un plus, tant mieux. Je sais que c’est un aspect sur lequel je dois progresser car c’est un plus pour un milieu de terrain. C’est ce qui fait la différence entre un moyen et un très bon joueur. C’est la capacité à récupérer le ballon, à se projeter vers l’avant et à être décisif ». En attendant, le jeune international prend exemple sur d’autres joueurs plus expérimentés du groupe, eux aussi milieux de terrain. « Alou Diarra et Lassana Diarra m’aident beaucoup à mon poste. » Pour grandir chaque jour un peu plus.
VIDONNE Alexandre – www.football365.fr