Auteur d’un doublé contre Cherbourg, Rui Pataca relègue sa performance individuelle au second plan. Malheureux pour son club relégué hier et mal en point aujourd’hui, l’attaquant espère que les prochains résultats de son équipe permettront à l’USCL de se mettre à l’abri.
USCL : Cristolien depuis quatre saisons, vous avez connu les espoirs de montée en L1 et la relégation. Aujourd’hui, le maintien de l’USCL en National semble en question. Comment vivez-vous cette situation ?
Rui Pataca : C’est une situation que je vis très mal. J’ai tout vécu : le sauvetage de justesse et la saison où nous avons obtenu le meilleur classement de toute l’histoire du club. Il y a eu plusieurs changements de joueurs, d’entraîneurs, et au final c’est le club qui en est la victime. Depuis son arrivée, Thierry Goudet a la volonté de tout faire pour remettre le train sur les rails. Mais lui aussi doit composer avec les départs, les arrivées, les blessures ou les sélections internationales. Ce n’est pas facile, d’autant que nous ne sommes pas réguliers sur le terrain. Nous jouons bien par périodes, nous n’avons encore jamais réussi à faire un match complet au même niveau de jeu. On souffre tous de cette situation, et nous avons conscience qu’il faut se remobiliser. Le Président et la direction du club ont tiré la sonnette d’alarme. Il faut mettre le club à l’abri pour la fin de saison, avant de reprendre les choses par le bon bout pour la saison prochaine.
"Le Président et la direction ont tiré la sonnette d’alarme"
USCL : Rui, plusieurs joueurs et dispositifs ont été testés par Thierry Goudet afin de répondre au manque d’efficacité offensive. Votre doublé contre Cherbourg est-il le signe que la bonne formule a été trouvée, ou est-ce juste le retour de la réussite pour l’USCL ?
RP : C’est au coach de voir quelle est la meilleure formule. Bien sûr, je suis content d’avoir marqué ces deux buts, mais c’est malheureux pour l’équipe car nous en avons pris quatre. Ce n’est pas dans nos habitudes, il y a peu, nous étions la deuxième meilleure défense du championnat. Cette mauvaise performance arrive au plus mauvais moment. Ce qu’il y a de positif dans cette réussite personnelle, c’est que ça me donne beaucoup de confiance pour motiver les jeunes à aller chercher le petit plus de hargne et d’agressivité qu’ils doivent avoir pour élever leur niveau.
USCL : Arles qui a joué 120 minutes contre Amiens mercredi ne brille ni par son parcours à l’extérieur ni par son secteur offensif. Voyez-vous la réception de cette équipe comme une opportunité pour relancer la machine à domicile ?
RP : Il y a deux semaines, nous avons eu le même cas de figure avec Rodez, et nous sommes passés à côté de cette occasion. Cela montre que le football n’est pas linéaire, il y a toujours un sursaut ici ou là. Pour éviter que l’histoire se répète, il faudra être concentré, travailleur et agressif. Si tous ces ingrédients sont là, nous auront toutes les chances de l’emporter. Il faudra aussi de la chance, même si elle nous fuit depuis le début de saison. Les arbitres n’ont pas été tendres avec nous, les blessures ne nous ont pas épargnés non plus, et les équipes ont souvent un maximum de réussite contre nous. Mais c’est à nous de continuer à faire le jeu, de dépasser notre manque d’efficacité. Il est bien là, et ce n’est pas d’aujourd’hui. Il nous manque un vrai buteur, et c’est pour ça que nous devons tout donner sur le terrain lorsque nous sommes appelés. Je pense d’ailleurs à Pape qui est entré avec cet état d’esprit sur le terrain il y a deux semaines et qui ne pourra peut-être plus rejouer. C’est dur, mais c’est comme ça.