Entre un adversaire de 6ème division et les meilleures nations du football africain, Anicet Adjamossi fait le grand écart du ballon rond. Le latéral gauche cristolien évoque la forme actuelle de son équipe à quelques heures du match face à Reipertswiller (DH) en Coupe de France. Il aborde également la CAN 2008 qu’il disputera avec les Ecureuils du Bénin.
USCL : Comment expliquez-vous les deux derniers matchs en demi-teinte de l’USCL ?
Anicet Adjamossi : Contre Romorantin et Martigues, nous n’avons pas joué à notre niveau. Pourtant, nous avons donné le maximum. Le National est un championnat bizarre, tout le monde peut battre tout le monde. Nous avons fait notre match référence contre Cannes, et depuis nous essayons de reproduire la même prestation. Il ne faut pas mettre nos derniers matchs sur le compte de la fatigue, car toutes les équipes ont joué le même nombre de match. S’il y a quelque chose à corriger c’est notre relâchement, ou notre manque de concentration. En attaque, nous devons être meilleurs devant le but, et en défense nous devons faire le bon geste.
USCL : Vous êtes l’un des joueurs-clé de la sélection nationale béninoise. Quelles sont les ambitions des Ecureuils pour la CAN 2008 ?
AA : Nous sommes tombés dans un groupe difficile avec le Mali, le Nigéria, et la Côte d’Ivoire. On ne se fait pas d’illusions, mais nous donnerons le meilleur de nous-mêmes. Si nous nous sommes qualifiés, c’est que nous avons des qualités et des valeurs. Notre devoir est de mouiller le maillot pour tous les gens au pays, car c’est une fierté de représenter le Bénin. Passer d’une compétition à l’autre est un exercice difficile. Les premiers jours on n’est pas très bien, il faut s’adapter au passage du chaud au froid ou vice versa. Mais il y a toujours l’encadrement derrière nous pour nous soutenir, nous concentrer sur la compétition et nous mettre la pression. Quand on est en équipe nationale, on se tient au courant des résultats de Créteil, car c’est le club qui est le plus important : c’est notre gagne-pain. Quand on apprend, qu’on a fait un mauvais résultat, on est déçu. On se sent coupable de ne pas s’être battu avec les autres.
USCL : Cet après-midi, vous affronterez Reipertswiller. Trois divisions séparent les deux clubs et pourtant ces matchs ne semblent jamais faciles à aborder…
AA : Nous sommes d’un niveau supérieur à notre adversaire, mais c’est le contexte particulier de la Coupe qui rend ces matchs difficiles. Si Reipertswiller joue le 8ème tour, c’est qu’ils se sont fait leur chemin en éliminant leurs adversaires. Ils joueront ce match à fond en espérant faire tomber une équipe qu’ils n’auraient pas eu l’occasion de rencontrer autrement. Dans ce genre de match, tout joue contre nous : le public qui pousse, l’état du terrain, le brouillard etc… Mais nous irons là-bas pour nous qualifier. S’il faut jouer les prolongations, ou s’il faut disputer les tirs au but tant pis. Le plus important c’est la qualification, il faudra faire respecter la hiérarchie, car le passage au tour suivant est intéressant financièrement pour le club, surtout si nous avons la chance d’accueillir une Ligue 1 à domicile.