La guerre des camps

Demain soir, les Normands débarquent à Duvauchelle. Le Stade Malherbe, dauphin du leader messin, devra maintenir son rang face à l’armée du Roi Artur, toujours à la traîne mais en plein renouveau. Caen reste sur son premier revers à domicile alors que l’USCL poursuit une série inédite de cinq matches sans défaite.

« Niort a battu Amiens ?! Et Montpellier ? » Réduits à neuf, ils ont arraché le nul contre Guingamp, à la dernière minute. « C’est pas possible ! … »  Franck Bichon, le Directeur administratif cristolien, s’en étranglerait presque. Retour à Bastia. Il y a huit jours. Créteil-Lusitanos vient d’arracher, avec les tripes, son deuxième succès de la saison à l’extérieur. Le deuxième d’affilée hors de ses bases. Une performance, surtout si l’on retient le dernier déplacement en Corse (24ème journée). Une ‘’belle’’ défaite 5-0 à Ajaccio. Mais à Furiani, la volonté cristolienne a eu raison de la nonchalance et de la malchance du Sporting. Au bout du compte, un succès 2-1 qui fait du bien.
 
Trois points donc qui, après décompte, ne servent qu’à rester dans la course. Devant, les concurrents ont au moins fait aussi bien. Et même derrière, Istres – déjà condamné par certains – réalise l’improbable face à Strasbourg (3-2). L’USCL est alors 17ème. Hors de la zone rouge… en attendant Brest. Lundi, les Bretons recevaient à Le Blé, des Havrais en course vers la L1. Et ils l’emportent (2-0). Les dirigeants cristoliens ont du mal à avaler la pilule…
 
Demain soir, les Béliers sont donc à nouveau condamnés à l’exploit. « Et ce sera le cas toutes les semaines », annonce Pataca. Le calendrier de l’USCL est certainement l’un des plus difficiles des mal-classés. Là, c’est Caen qui s’invite, puis en route pour Dijon, retour à la maison face à Montpellier pour un match à six points, on remet ça à Niort et un finish en sprintant entre la réception d’Amiens – outsider – et Guingamp toujours aussi accueillant…
 
Au pied de la montagne, à Furiani, Jonathan Assous, LA recrue hivernale au sang chaud, démystifie : « Il faut faire comme on fait depuis cinq rencontres. Prendre les matches un par un. »  Car l’USCL ne perd plus depuis cinq journées. Un record en 2006/07. Surtout en 2007. Mais l’US Créteil-Lusitanos peine encore devant son public. Plus de succès à Duvauchelle depuis la 20ème journée. Et un certain 4-3 face à Tours, le 21 décembre 2006. Quatre mois, presque jour pour jour. La faute, cet hiver, à la frilosité cristolienne et, au printemps, à une attaque encore bourgeonnante.
 
Metz (1-1, 29ème journée) et Reims (1-1, 31ème journée) auraient pu faire les frais du réveil d’une formation cristolienne à la traîne à domicile. En net progrès, l’USCL dispose toujours de la plus mauvaise attaque du championnat (25 BP) malgré un Pataca rajeunissant (quatre buts lors des quatre derniers matches). 25 buts, c’est deux fois moins que Caen, la meilleure animation offensive de Ligue 2 (54 BP). Gouffran (12 buts) et Samson (11 buts), ont, à eux seuls, inscrit autant de buts que l’USCL cette saison… Sans oublier Compan, l’ex-Cristolien dont les neuf réalisations laissent planer un doux parfum de nostalgie à Duvauchelle…
 
La nostalgie. Un sentiment que les Malherbistes ont en regardant vers l’étage supérieur. Mais lors de la 32ème journée, Caen s’est incliné pour la première fois en 2006/07 à domicile, face à Grenoble (0-1). Michel d’Ornano, forteresse alors imprenable depuis janvier 2006 ! Voilà pour la guerre des chiffres. Place au jeu…