Comme je vous l’avais précisé dans mon dernier billet, j’espérais que la réunion effectuée dans le vestiaire, avant le match d’Istres, porterait ses fruits. Nos deux dernières prestations semblent le confirmer.
32 points d’écart ?
Avant le match de vendredi, personne – mis à part le staff, les joueurs ou les plus chauvins supporters – ne donnait cher de notre peau face au leader de Ligue 2. Tous les médias se demandaient à quelle sauce nous allions être mangés par l’ogre messin. Avant la rencontre, 32 points nous séparaient en effet de Metz. Autant dire que nous n’étions pas sur la même planète.
De notre côté, nous étions conscients des qualités de l’adversaire, mais nous savions également que notre force collective retrouvée et notre envie pouvaient faire de ce match le déclic que l’on attend depuis un bon moment.
Aucun joueur, tout au long de la semaine, n’a parlé de défaite. Nous pensions tous faire chuter le premier du classement. La diffusion de cette rencontre sur Eurosport fut une source de motivation supplémentaire car tous les joueurs avaient à cœur de montrer que l’équipe n’était pas morte et que nous n’étions pas des « amateurs » comme on avait pu le lire dans les journaux, au lendemain du match d’Istres.
Une chose est sûre, dans l’envie et l’engagement, ce match est une totale réussite. Tout au long de la rencontre, nous sentions que rien ne pouvait nous arriver, même si les occasions messines ont été plus nombreuses. A la mi-temps, le coach profita de ces quinze minutes pour faire quelques remarques et Olivier Frappoli donna quelques conseils, plus tactiques, afin de tenir ce bon résultat. Le vestiaire dégageait une totale sérénité, et l’on sentait que cette victoire nous tendait les bras. Malheureusement, la seconde période a été un petit peu plus difficile, malgré deux situations très franches qui auraient pu nous permettre de remporter ce match. En dépit de cette infime déception, je souhaite du fond du coeur que notre bonne prestation face au leader nous permette de rebondir, et de sortir notre club de cette mauvaise situation. Une chose est sûre, vendredi soir, il n’y avait pas 32 points d’écarts entre les deux équipes !
Un classement qui stagne…
Le classement publié samedi matin par tous les journaux présentait néanmoins ce fossé. Il montrait aussi que Niort venait de nous grappiller deux points extrêmement importants pour le maintien. Malgré cette prestation très encourageante, ce nul contre Metz ne nous arrange pas. D’un point de vue comptable, il nous manque toujours 14 points pour réussir notre opération maintien. Nous savons que la route est longue, mais nous savons aussi que si l’on compare le parcours de cette saison à celui de 2004/2005, nous n’avons que 2 points de moins, et il y a deux saisons nous avions réussi à nous en sortir. J’ai remarqué aussi que (vous allez vous dire que je suis fou), lors de cette même saison 2004/2005, notre seule victoire à l’extérieur était à Clermont lors de la 36ème journée. Cette année, la 36ème journée nous amènera à …Niort. Un signe du destin ?
Tout le monde croit très fort au maintien, et comme je vous l’ai déjà dit, tous les joueurs se battront jusqu’au bout pour sauver le club. Le déplacement à Libourne, dans deux semaines, sera une nouvelle fois capital et une défaite est à proscrire si l’on veut recoller à Niort ou encore Montpellier, qui se rencontreront d’ailleurs lors de la prochaine journée.
… mais un stade qui bouge !
Quel bonheur pour nous joueurs de voir le stade Duvauchelle à 100% derrière son équipe. On est bien évidemment conscients que notre envie sur le terrain a été communicative et qu’elle vous a poussés à nous encourager. Nous comprenons aussi vos réactions après les mauvaises prestations effectuées lors des dernières rencontres. Je voulais juste vous demander de venir encore plus nombreux au stade pour nous supporter. Et surtout, NE CHANGEZ RIEN ! Merci…
Réponses à vos questions :
– "Si Créteil descend en National, est-ce que tu restes au club ?"
C’est une question plutôt difficile car je n’envisage en aucun cas la descente de ce club que je respecte énormément. Le jour où Patrick Blondeau, (personne qui a été importante dans l’évolution de ma carrière depuis que je suis ici) m’a contacté pour venir à Créteil, j’avais l’intime conviction que l’on pouvait faire quelque chose de grand, et je n’ai à aucun moment pensé que j’allais connaître des moments aussi difficiles. Notre vie de footballeur est faite de réflexions chaque saison, pour donner le meilleur tournant possible à notre carrière. Au jour d’aujourd’hui, je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir et pour le moment il n’y a qu’une chose qui m’intéresse, sauver notre club et rendre au Président toute la confiance qu’il nous donne.
– " Pourquoi avoir laissé partir Nabil Baha au Mercato ?"
En tant que joueur, je ne suis pas capable de donner une véritable explication à ce départ. J’en ai été le premier surpris lorsque j’ai su, un matin d’entraînement, que Nabil allait être prêté en Espagne. Je ne suis pas devin, et je ne peux pas dire si notre classement serait différent avec Nabil. Toujours est-il que ce départ nous a handicapés, sans faire injure à nos attaquants que je respecte énormément. Leur poste est tout aussi ingrat que celui de gardien de but, et vue la prestation de
PS