Un cœur énorme, un match plein, mais pas encore assez pour faire chuter le leader de L2. En réalisant la meilleure prestation de leur saison face à une grosse formation messine, les Cristoliens ont prouvé qu’ils n’étaient pas morts. Malgré une impression d’ensemble très positive, le nul ne fait pas les affaires de l’USCL. Mais en jouant comme ça, Créteil peut y croire.
« Le National, on en veut pas » rappellent les banderoles de supporters Cristoliens. Résignés face à Brest, moins timorés à Istres, les joueurs d’Artur Jorge semblent enfin avoir pris la mesure du défi auquel ils sont confrontés. Car maintenir l’USCL ne sera pas une mince affaire. Le National, à vrai dire, personne n’en veut. Et surtout pas Niort et Guingamp vainqueurs respectifs de Dijon et Libourne lors de cette 29ème journée. Face à Metz, la tâche des Franciliens était il est vrai d’une autre ampleur. Cette saison, seuls Reims et Bastia avaient ébranlé l’édifice lorrain. Pas assez pour freiner la course des Grenats vers la Ligue 1.
La victoire, les Cristoliens y ont cru. Car face au principal candidat à l’élite, les Cristoliens ne font pas de complexes. D’entrée, Pataca donne le ton en expédiant l’un des premiers corners val-de-marnais sur la barre de Marichez (15è). Bousculés pendant le premier quart d’heure, les Lorrains vont progressivement hausser le ton. Trivino doit ainsi s’employer devant Gueye (16è) et Agouazi (22è) avant de sortir le grand jeu. Le FC Metz met la pression et Lavoyer est poussé à la faute. Dans la surface val-de-marnaise. M. Ennjimi n’hésite pas. Penalty.
Les Cristoliens sont maudits. Pas Trivino, qui choisit le bon côté et entretient l’espoir en repoussant le tir de Gueye (33è). C’est peut-être le tournant du match. On y croit quelques minutes plus tard lorsque Pataca servi par Effa à la limite du hors jeu s’en va tromper Marichez (35è). C’est son deuxième but de la saison. Le plus important croit-on à ce moment.
Mais les Messins n’entendent pas en rester là. Menés à la pause, secoués au retour des vestiaires par la puissance athlétique d’Effa, et la hargne d’Assous, les Lorrains vont prouver que le costume de champion n’est pas trop grand pour eux. Sans paniquer, les Grenats attendent leur heure et l’erreur francilienne. Et c’est finalement Aguirre, parti dans l’axe à la limite du hors jeu, qui scelle le score définitif de la partie seul face à Trivino (65è).
La rencontre n’est pas finie pour autant. Chacun veut croire en ses chances et les 25 dernières minutes se poursuivent sur un rythme toujours aussi débridé. Le ballon va d’un but à l’autre, mais les 22 acteurs se séparent finalement sur un score de parité assez logique au vu du match.
Désormais 18ème au classement, l’USCL n’a pas grand-chose à se reprocher. Et comme le précisait Assous à la fin de la rencontre « En jouant comme ça, Créteil ne peut pas descendre. ». On veut forcément y croire, même si Niort, première formation non relégable, pointe désormais à trois points.