S’il a décidé de mettre fin à sa carrière internationale au terme de la dernière coupe du monde,
Cyril Domoraud ne s’est jamais résigné à raccrocher les crampons. De retour dans le Val-de-Marne après trois mois d’inactivité, l’ex-capitaine de la Sélection ivoirienne affiche la même motivation et les mêmes certitudes. A 35 ans, l’ancien de l’Inter, de l’OM ou de l’Espanyol, se donne encore deux saisons pour terminer sa carrière dans le club où elle avait commencée.
Esprit Bélier : Il y a deux semaines, vous avez signé jusqu’en juin 2007 en faveur de l’US Créteil-Lusitanos. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
Cyril Domoraud : Il y a eu un effet « Artur Jorge » ! Depuis le début de saison, je me préparais physiquement au Lac de Créteil et le Club m’a demandé de faire un essai. Pendant ces trois semaines d’essai, j’ai apprécié la bonne ambiance au sein du groupe et j’ai vu que le travail effectué à l’entraînement était sérieux. On sent qu’Artur Jorge a envie de faire quelque chose avec Créteil, et cette volonté m’a motivé. Même si j’arrive, une nouvelle fois, dans un moment difficile pour le Club, je suis sûr que nous allons quitter le bas de classement. Les prestations des derniers matchs le prouvent.
EB : Vous étiez sans club depuis la dernière coupe du monde, comment avez-vous vécu cette période ? Avez-vous pensé prendre votre retraite sportive ?
CD : Il aurait été plus simple de prolonger en fin de saison dernière mais, à ce moment, ma priorité était la Coupe du Monde. C’est la première fois de ma carrière que je connais une coupure entre deux saisons. Cette période ne m’a pas inquiété car j’ai foi en Dieu. J’ai été beaucoup sollicité, et j’ai continué à travailler ma condition physique.
Je me laisse encore un an et demi dans le football, avant d’envisager ma retraite sportive. Mon « après-football », je le vivrai sur la Région parisienne. Signer à Créteil est donc aussi une manière de bien préparer ma fin de carrière.
EB : Avez-vous suivi le parcours de l’US Créteil-Lusitanos depuis la saison ?
CD : Oui, je l’ai suivi de loin. Je me tenais informé des résultats. Proche géographiquement, j’aurais pu venir assister aux matchs, mais j’ai préféré rester éloigné pour ne pas que ma présence soit interprétée comme une volonté de re-signer. Ma préparation physique au Lac me permettait malgré tout de rester en contact avec les joueurs, et donc de rester informé.
EB : Quels objectifs vous êtes-vous fixés ?
CD : Collectivement, notre mission est de redresser la barre pour quitter le bas de tableau. J’essaierai aussi d’apporter mon expérience. Individuellement, j’essaierai de faire mieux que la saison dernière, en marquant pourquoi pas davantage de buts.
EB : Après 3 mois sans compétition officielle, comment vous sentez-vous physiquement ?
CD : Je n’ai pas joué pendant ces trois mois, mais j’ai continué activement ma préparation physique avec un spécialiste pour être prêt à reprendre la compétition. Je me donne jusqu’au match de Coupe de France pour être vraiment prêt. Après ces trois semaines d’essai, je me sens de mieux en mieux. Si je suis qualifié avant le tour de Coupe de France, je jouerais sûrement mon premier match officiel avec l’équipe réserve, en CFA2. Cela me permettra d’avoir une rencontre dans les jambes avant de débuter en Ligue 2.